Selon Atmo Picardie, en charge de la surveillance de la qualité de l'air, la Picardie est temporairement repassée en-dessous du seuil d'alerte jeudi 19 mars, mais reste au-dessus le seuil d'information et recommandation.
L'épisode de pollution de l'air se poursuit dans le Nord de la France. Hier, la mairie de Paris envisageait de mettre en place la circulation alternée dans la capitale, avant de se raviser. C'est que la qualité de l'air s'est un peu améliorée ce jeudi 19 mars, y compris en Picardie. Toutefois la tendance, légère, promet d'être temporaire.
La Picardie est revenue au seuil "information et recommandation"
Le seuil d'alerte est atteint quand la concentration moyenne de particules PM 10 (diamètre inférieur à 10 microns) dépasse 80 microgrammes par mètre cube. L'association ATMO Picardie parle alors d'un "niveau 8".
Ce niveau a été atteint mardi 17 et mercredi 18 mars. Il devrait l'être à nouveau ce jeudi 19 mars, car la situation devrait se dégrader en soirée. Mais en attendant, cette journée constitue une accalmie.
A 11h30, ATMO Picardie confiait que le seuil d'information et de recommandation, fixé à 50 µg/m3, était "largement dépassé" jeudi matin, mais que l'on était tout de même revenu sous le seuil d'alerte.
La prudence reste de mise avant le pic prévu demain
La couverture nuageuse sur la région n'y est pas étrangère. En revanche, le soleil devrait revenir cet après-midi, ainsi que la chaleur, comme un aperçu de la météo prévue vendredi : plein soleil et 15°C. Des conditions atmosphériques favorables à la pollution.
La Préfecture de la Somme, département particulièrement concerné, devrait confirmer les recommandations formulées mercredi. Les automobilistes sont notamment invités à réduire leur vitesse de 20km/h. Les personnes vulnérables devraient par ailleurs éviter les gros efforts physiques et respiratoires.
La France, mauvais élève
En France, la pollution atmosphérique, et notamment les particules, fait chaque année 42.000 morts prématurées, estime l'OMS, qui a notamment classé le diesel comme cancérogène certain, et les émissions des moteurs essence comme cancérogènes probables.
En raison de dépassements récurrents des valeurs limites de particules, l'Hexagone est poursuivi depuis 2014 par la Commission européenne, qui lui reproche également l'absence de plans d'action dans onze zones couvrant notamment onze agglomérations de plus de 100.000 habitants.