Les policiers municipaux peuvent désormais être armés de pistolets semi-automatique 9 mm, selon un décret paru mardi au Journal officiel ce mardi 29 novembre 2016. Il répond à une demande des syndicats de police municipale après l'attentat de Nice.
Les agents de police municipale ainsi que les agents des services internes de sécurité de la SNCF et de la Régie autonome des transports publics (RATP) "pourront
désormais être équipés d'armes à feu de poing de calibre 9 mm, avec des munitions de service à projectile expansif", selon un décret publié ce mardi au Journal Officiel (JO).
Formation obligatoire
Les agents municipaux auront également une formation obligatoire préalable et d'entraînement à l'armement pour certaines "armes de catégorie D", telles que lesmatraques et tonfas. Le décret prévoit aussi "la possibilité pour plusieurs communes contiguës desservies par un ou plusieurs réseaux de transports publics de voyageurs d'organiser l'intervention de leurs polices municipales sur l'ensemble du ou des réseaux".
Après l'attentat de Nice, les syndicats de police municipale avaient réclamé plus de moyens et un meilleur armement pour leurs équipes, insuffisamment armées selon eux pour répondre à ce type d'attaques.
Ce sont les maires qui décident d'armer leur police municipale.
Depuis 2015, l'Etat a "contribué à l'achat de 12.108 gilets pare-balles et 2.700 revolvers Manurhins ont déjà été distribués au profit de 270 communes", a détailléle ministre de l'Intérieur dans un communiqué. Bernard Cazeneuve assure que "cet effort sera poursuivi et amplifié". Le ministre a toutefois rappelé "qu'en vertu du principe de libre administration des collectivités locales, c'est aux maires et à eux seuls qu'il revient d'apprécier la nécessité d'armer les agents de leur service de police municipale, et qu'il ne pouvait être envisagé de transposer aux policiers municipaux le régime applicable aux policiers nationaux en matière de port d'arme hors service".
La France compte aujourd'hui 20.000 policiers municipaux, 1.000 gardes champêtres et 7.000 agents de surveillance de la voie publique