Pour les consommateurs, le nouvel étiquetage nutritionnel est trop complexe

Les nouveaux systèmes d'étiquettes sur les aliments, qui doivent permettre aux consommateurs d'identifier plus facilement les produits meilleurs pour la santé, sont testés depuis le 26 septembre dans 60 supermarchés en France. Mais pour les clients, la signalétique est encore trop complexe.

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Durant 10 semaines, quatre systèmes d'étiquetage différents seront testés, dans quatre régions françaises afin d'en sélectionner un définitif. Le nouvel étiquetage est censé rendre plus compréhensibles les informations actuelles qui détaillent la quantité de glucides, protides, lipides par portion de 100 grammes et parfois la teneur en vitamines. 

Plus de 2 millions d'étiquettes vont être collées sur 1.300 produits, aux rayons traiteur (pizzas...), conserves, pains et viennoiseries industrielles. Vingt supermarchés vont servir de magasins témoins. Ici en Picardie, les clients ne sont pas vraiment convaincus de l'efficacité de ces étiquettes.

Un reportage d'Elise Ramirez, France Montagne, Christian Mirabaud, Laurent Navez et Nathalie Perrin avec Sandrine Raffin, chargée du déploiement de létude missionnée par le Fond français pour l'alimentation et la santé ; Robert Brehon, président de l'Union départementale UFC Que Choisir ;

Un rapport classant l'efficacité des quatre systèmes, rendu au plus tôt en décembre, contribuera au choix du ministère de la Santé.

L'objectif est notamment d'inciter les Français à modérer leur consommation de produits riches en gras et en sucres, afin de lutter contre la progression de l'obésité et des maladies qui lui sont associées.

Un débat haut en couleurs


Cette opération fait l'objet d'une polémique depuis son annonce en mai par la ministre de la Santé Marisol Touraine. Plusieurs chercheurs en nutrition ont en effet dénoncé le manque d'impartialité du comité mis en place pour évaluer les quatre systèmes.

Du côté des associations de consommateurs, on doute aussi : "On ne sait pas suivant quels critères ces couleurs seront apposées aux produits. On a d'un côté des nutritionnistes 'garantis par l'Etat' et de l'autre la GMS, donc les grandes surfaces", s'inquiète Robert Brehon, président de l'Union Départementale UFC Que Choisir.

Selon Mediapart, les représentants de l'industrie agroalimentaire et de la distribution auraient envoyé en juin une lettre au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll pour "mettre fin" à une enquête qui visait à mesurer l'efficacité du code aux cinq couleurs mis en place par son laboratoire.

Les lobby se défendent


"Chaque acteur a la responsabilité de permettre aux consommateurs de choisir sans biais le logo qui lui semblera le plus adapté", a déclaré dans un communiqué l'Association
nationale des industries alimentaires (Ania). 

Le lobby de l'agroalimentaire rappelle dans le même temps avoir "toujours affiché publiquement une préférence pour les logos qui apportent une information objective aux consommateurs (Nutri-repère) et/ou une recommandation sur la fréquence de consommation (SENS)".

Le Pr Hercberg a aussi affirmé avoir été écarté du comité scientifique du test des quatre logos.

Dès janvier, des étiquettes sur les plats cuisinés


D'où vient la viande dans mon plat de lasagnes ou le lait de mon fromage ? Les consommateurs français pourront le savoir à partir du 1er janvier grâce à l'étiquetage de l'origine des ingrédients des plats cuisinés, une expérience unique en Europe. 

Aujourd'hui seul l'étiquetage de l'origine des produits bruts est permis en Europe. Mais l'étiquetage des produits transformés est réclamé depuis longtemps par les associations de consommateurs, et notamment depuis le scandale causé en 2013 par la découverte de lasagnes à la viande de cheval, frauduleusement utilisée à la place de viande de boeuf.

Un appel largement relayé par les agriculteurs français, qui dénoncent depuis des années lors de leurs manifestations l'utilisation par les industriels de la transformation de produits venant de l'étranger au détriment des leurs, et voient dans cette mesure une façon d'encourager la promotion et l'achat de produits 100% français.


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