Ouistreham, cité balnéaire normande située à côté de Caen, devient de plus en plus, pour certains réfugiés, une solution de repli après avoir vainement tenté de passer en Angleterre depuis Calais. Rencontre avec l'un d'entre eux.
Ouistreham, nouveau Calais ? Pour le moment, le nombre de migrants dans cette petite ville du Calvados n'atteint pas celui de Calais mais le port normand représente peu à peu une nouvelle porte d'entrée vers l'Angleterre. A Ouistreham, les ferries transmanche effectuent plusieurs liaisons par jour en semaine. Une nouvelle voie de passage, donc, pour des migrants venus d'Albanie, et plus récemment d'Irak et de Syrie.
Ces réfugiés tentent leur chance à Ouistreham, alors que le passage depuis Calais se complique. Les journalistes de France 3 Normandie ont rencontré l'un d'entre eux, Alex, un Iranien de 35 ans. Dans leur reportage, il explique : "J'ai essayé de traverser plusieurs fois depuis la jungle à Calais. Je n'ai pas réussi, alors j'ai décidé de venir ici pour être plus en sécurité".
Mais le chemin vers l'Angleterre n'est pas plus simple depuis Ouistreham. "Aujourd'hui je suis toujours bloqué, je n'ai pas pu traverser, témoigne-t-il. C'est de plus en plus dur à Ouistreham, il y a de plus en plus de gendarmes. Rien n'est impossible, mais pour le moment, ça reste juste un grand rêve pour nous".
Si Alex tente par tous les moyens de rejoindre le Royaume-Uni, c'est pour retrouver ses deux filles, qu'il n'a pas vues depuis quatre ans.