Depuis son arrestation en mars 2016, Salah Abdeslam a toujours refusé de répondre aux enquêteurs.
Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015, jugé à Bruxelles dans un autre dossier, a exprimé son refus de répondre aux questions dés le début de ce procès.
Salah Abdedslam, barbu et vêtu d'une veste gris clair et d'un pantalon noir, n'a pas souhaité répondre aux questions du tribunal. "Je ne souhaite pas répondre", a-t-il dit, refusant même de se lever à l'invitation de la juge qui préside les débats, Marie-France Keutgen.
"Mon silence ne fait pas de moi un criminel, c'est ma défense", a-t-il également lancé au tribunal, avant d'évoquer Allah et à sa religion, l'islam. "C'est en mon Seigneur que je place ma confiance (...) Ce que je constate c'est que les musulmans sont jugés et traités de la pire des manières", a ajouté le Français d'origine marocaine.
Salah Abdeslam a aussi fait savoir par le biais de son avocat qu'il souhaitait qu'aucune image de lui ne soit prise par les médias.
Il était déjà resté muet devant les enquêteurs depuis son incarcération en France en avril 2016.
C'est à cause de ce mutisme que ses deux avocats, le Lillois Frank Berton et le Belge Sven Mary ont renoncé en octobre 2016 à défendre leur client. Me Mary avait toutefois été rappelé pour le défendre pour ce procès, qui doit juger sa participation présumée à une fusillade à Forest, à la fin de sa cavale en mars 2016.