Le tribunal correctionnel de Meaux a condamné un Marocain à quatre mois de prison avec sursis pour avoir forcé le cortège du roi du Maroc, près de son château dans l'Oise. Il voulait lui parler de la situation de son père.
Un Marocain de 39 ans a été condamné mercredi 27 décembre à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Meaux pour avoir tenté de s'introduire dans le cortège du roi du Maroc.
Il voulait parler au roi de la situation dramatique de son père
Le 24 septembre, il avait tenté de s'immiscer dans le cortège de Mohammed VI, qui circulait sur une route de Seine-et-Marne à proximité de sa propriété dans l'Oise, le château de Betz.
"Il voulait parler au roi de la situation dramatique de son père", un militaire à la retraite dont la petite solde ne lui permettait pas de vivre, indique son avocat Samir Idir.
À l'audience, lorsqu'on l'interrogeait pour savoir depuis combien de temps il attendait dans sa voiture que surgisse le convoi, le prévenu avait répondu : "Je pourrais attendre toute ma vie pour mon père."
Mise en danger de la vie d'autrui
Alors qu'il tentait de s'approcher au volant d'une voiture, deux motards CRS lui avaient demandé de s'arrêter. Il avait alors tenté de contourner des véhicules du convoi avant d'être finalement stoppé. "Mon client est très respectueux à l'endroit du roi" a ajouté Me Idir. "Il ne voulait en aucun cas l'agresser, mais seulement qu'une solution soit trouvée".
Le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) l'a également condamné à six mois de suspension de permis pour "mise en danger de la vie d'autrui". Poursuivi pour "violences volontaires avec armes", il a été relaxé pour ce chef d'accusation.
Arrivant à vive allure, il aurait pu renverser un motard
"Il fallait une sanction qui appelle l'attention de toute personne qui voudrait s'approcher du cortège d'une personnalité" a indiqué Ralph Boussier, l'avocat de deux agents de sécurité marocains qui s'étaient portés partie ci
"Arrivant à vive allure, il aurait pu renverser un motard" et, "vu le contexte" de menace terroriste, "il aurait pu se faire tirer dessus. Heureusement que les agents ont gardé leur sang froid. Aux Etats-Unis, il était mort".
Deux jours avant l'incident, le prévenu, détenteur une carte de séjour française, s'était déjà approché du château de Betz. Des faits pour lesquels il n'a finalement pas été poursuivi.