Une jeune femme de Roubaix accuse un délégué syndical de la police nationale de viol. L'agent a été placé en garde à vue puis laissé libre. Son avocat estime que la relation était consentie.
Le policier, également délégué syndical, accusé de viol par une Roubaisienne, pour des faits qui se seraient produits le 2 mars dernier, a été placé en garde à vue le 8 mars puis laissé libre selon son avocat Me Emmanuel Riglaire. L'enquête, menée par l'IGPN, cherche à établir si la relation sexuelle, sur laquelle les deux parties s'accordent, était consentie ou pas. "Nous ne sommes d'accord sur rien, ni sur les circonstances de la rencontre ni sur les modalités de la relation sexuelle", explique Emmanuel Riglaire, l'avocat du policier.
Sur les circonstances de la rencontre, qui se serait produite le vendredi précédant les faits, deux versions s'opposent : dans celle de la jeune femme, ce serait lui qui aurait profité du passage de la Roubaisienne au commissariat, pour une affaire de voisinage, afin de récupérer son numéro de téléphone et de lui envoyer des messages insistants. "C'est elle qui a souhaité rentrer en contact avec lui. Il lui a d'abord donné un faux numéro de téléphone, qu'elle a essayé de joindre sans succès. Elle a ensuite contacté le commissariat pour être mise en relation avec lui", rétorque Me Riglaire qui dit avoir fait constater par un huissier les photos et les messages échangés entre les deux protagonistes.
Selon lui, celles-ci prouveraient qu'elle était consentante. "Je ne manquerai pas de contre-attaquer une fois l'affaire terminée", se projette-t-il. "Nous sommes très sereins au vue des informations que nous avons sur les circonstances de la relation. C'est une non-affaire", juge une source syndicale.