Furieux d'avoir vu le délibéré du tribunal de commerce reporté, l'industriel Fil Filipov a affirmé retirer son offre de reprise.
Il est "fou furieux" selon son avocat. L’industriel Fil Filipov, propriétaire de la société allemande Atlas se présentait pourtant comme le plus solide repreneur de la société TIM, un fabriquant de cabines d’engins, basé à Quaëdypre et qui pèse 470 salariés.
Le tribunal de commerce de Lille, devait délibérer entre son offre de reprise de cette société en redressement judiciaire, et celle de l’actuelle maison propriétaire, la société allemande Fritzmeier.
Mais, surprise, les juges ont décidé de renvoyer au 26 juillet le délibéré des deux offres de reprise. La goutte d’eau pour Fil Filipov, qui a retiré son offre.
"Avec le renvoi à la semaine prochaine et la façon dont il a été traité, il s'en va", a déclaré son avocat, Maître Berthelet, soulignant que "la solution la plus probable était la liquidation".
Le soutien des salariés
L'offre du propriétaire d'Atlas prévoyait d'investir 12 millions d'euros et de reprendre l'intégralité des ouvriers de la société, ainsi que 50% des cadres, soit au total 446 personnes.
Son offre avait le soutien de l'intersyndicale de TIM. Christophe Fournier, délégué Force ouvrière et représentant des salariés, est ressorti dépité du tribunal : "C'est un coup de massue, on a l'impression d'être abandonnés", a-t-il dit. Fil Filipov avait également obtenu des garanties financières de la Région et de l’État
Déception aussi côté Fritzeimer. L’offre de l’actuel propriétaire prévoyait un investissement de neuf millions d'euros et de conserver 280 des 470 salariés. Christian John, président de TIM, a déploré une situation qui "tournait en rond".
Le tribunal rendra sa décision finale mercredi prochain