Ce vendredi 28 juin, des éboueurs se sont mis en grève à Abbeville (Somme) car ils contestent la suppression d'heures supplémentaires et d'heures de nuit. Cette décision controversée prise par la communauté d'agglomération est assumée par son président, qui évoque des avantages non réglementaires.
Les éboueurs d'Abbevillle (Somme) font entendre leur colère. Vendredi 28 juin, ils se sont mis en grève. Malgré une rencontre organisée mercredi par le président de la Communauté d'agglomération de la Baie de Somme (CABS) Pascal Demarthe, le préavis de grève lancé en début de semaine a bien été suivi d'effets.
Suppression d'avantages
Ces travailleurs contestent la suppression d'heures de nuit et d'heures supplémentaires qui leur ferait perdre des dizaines d'euros sur leurs salaires.
Conséquence directe : la Communauté d'agglomération de la Baie de Somme invite "les habitants et commerçants à rentrer leurs poubelles" comme elle l'indique sur son compte Facebook.
Dès le 27 mai, la section locale de la CFDT avait alerté la collectivité face à "la baisse des salaires engendrée par les évolutions du fonctionnement du service communautaire de la collecte".
Des heures "non réalisées, mais payées" selon la CABS
Mais selon la CABS, la Chambre régionale des comptes pointait un "certain nombre de dysfonctionnements" dans le fonctionnement de la collecte des déchets dans l'agglomération, selon un rapport publié en 2021. Cela a provoqué un audit débouchant sur un "plan d'action" écrit le président de la CABS.
L'élu confirme la suppression de ces avantages sociaux "non fondés et non réglementaires", qui ne bénéficiaient pas à tous les salariés selon lui. Cette décision "respecte la rémunération sur la durée légale du travail" promet le président. Il évoque aussi des heures supplémentaires "non réalisées, mais payées" à certains agents travaillant le week-end.
Pascal Demarthe a proposé une nouvelle rencontre lundi avec la CDFT. La grève devrait a priori se poursuivre ce jour-là, trois jours avant le passage de la flamme olympique.