Les travaux de destruction de l'ancienne école des garçons ont commencé en début de semaine à Ailly-sur-Noye, au sud d'Amiens, dans la Somme. Mais le projet ne passe toujours pas auprès de nombreux habitants qui prévoient une manifestation samedi 2 mars. Ils espèrent encore empêcher sa démolition.
C'est l'un des plus vieux monuments d'Ailly-sur-Noye qui est en train de disparaître. L'ancienne école des garçons qui a notamment résisté à la première guerre mondiale, particulièrement dévastatrice dans le Somme, va bientôt devenir un parking aux portes du centre-ville. Les travaux ont débuté cette semaine.
Le projet a été proposé une première fois en conseil municipal en 2016 pour faire face aux problèmes de stationnement dans le bourg avant d'être validé cette année. Mais les opposants sont toujours vent debout contre la destruction de ce bâtiment du XIXe siècle. L'association de sauvegarde de l'école des garçons d'Ailly-sur-Noye a été expressément créée pour que les plus hostiles au projet puissent s'organiser.
"Ce sont des souvenirs qui disparaîssent", témoigne Pascal Coste qui coordonne cette association. Pour eux, l'aveu d'échec est amer car leurs soutiens étaient nombreux. En début d'année, une pétition a été lancée pour soutenir la sauvegarde de ce bâtiment. Elle a recueilli 1 000 signatures sur les 2 500 habitants que compte la ville.
Ultime manifestation
Autre soutien de taille : celui de l'architecte des bâtiments de France qui a "confirmé l'intérêt architectural et patrimonial de l'édifice, en brique et pierres, en même temps que sa valeur historique, témoignage de l'histoire humaine et sociale d'Ailly-sur-Noye" dans un courrier adressé aux membres du collectif, cité par Le Courrier Picard.
Et ils n'ont pas dit leur dernier mot. Une manifestation est prévue ce samedi 2 mars pour dire un dernier adieu à leur école. Même si ces derniers espèrent encore "empêcher [la destruction de] notre patrimoine au profit de quelques places de stationnement", l'espoir est mince au vu de l'avancement des travaux.
Jointe par TF1, la mairie estime le coût des travaux entre 250 000 et 300 000 euros pour permettre à ce parking de 50 places de voir le jour. Pour la municipalité, la réhabilitation de cet édifice qui a fermé ses portes en 2011 aurait été trop coûteuse. Faux, selon les opposants, qui auraient voulu voir leur ancienne école devenir un lieu de réunion pour les associations.