18 mois de prison, dont douze avec sursis, ont été requis par le parquet d'Amiens ce 27 février à l'encontre d'un conducteur de bus Némo. Le jugement sera donné le 19 mars. Cet agent des transports public amiénois est accusé d'avoir involontairement provoqué le décès d'une piétonne le 28 juin 2019.
18 mois de prison, dont douze avec sursis, ont été requis par le ministère public ce 27 février à l'encontre du conducteur du bus Némo qui a provoqué la mort d'une piétonne à Amiens en juin 2019. Les débats ont été suspendus en fin de journée et le jugement, mis en délibéré, sera prononcé le 19 mars 2020. L'agent comparaissait pour homicide involontaire devant le tribunal correctionnel de la capitale picarde.
Présents au procès, la famille de la victime et les habitants du quartier déplore que le prévenu n'ait pas un mot d'aveu ou de regret, malgré une faute qualifiée d'"indéniable" par le procureur. Plusieurs manquements sont reprochés à l'agent. Tout d'abord, il n'aurait pas actionné le gong du véhicule pour alerter la piétonne qui se trouvait au bord de la route sans voir le véhicule approcher. De plus, le prévenu aurait utilisé son téléphone portable en conduisant, ce qu'il nie. Selon l'intéressé, une manipulation fortuite aurait déclenché la messagerie alors que le téléphone était posé sur ses genoux.
À 11h59 le 28 juin 2019, Stéphanie, âgée de 38 ans, est percutée par un bus électrique Némo avenue Charles-de-Gaulle à Amiens, un véhicule faisant partie du réseau de transports en commun de l'agglomération amiénoise. Elle venait de traverser la voie hors des passages réservés aux piétons. Admise dans un état grave au CHU d'Amiens, elle est décédée des suites de ses blessures.