Depuis un an, les restaurations collectives luttent contre le gaspillage alimentaire dans les restaurations collectives. Après un bilan positif, l'expérimentation va être étendue à toutes les écoles d'Amiens Métropole volontaires lors des deux prochaines rentrées.
30 % de gaspillage alimentaire, c'est l'objectif que se sont fixées les restaurations collectives depuis un an dans sept structures de la métropole amiénoise ainsi qu'à Rivery et à Longueau.Aujourd'hui, c'est l'heure du bilan. Les économies estimées se chiffrent à plusieurs milliers d'euros. L'expérimentation va être étendue lors des deux prochaines rentrées à toutes les écoles d'Amiens Métropole volontaires.
Des progrès mesurés sur la balance
Chacune des structures concernées par l'opération se sont prêtées au jeu de la pesée et ont ajusté leurs actions en fonction de leurs observations.A Longueau en novembre, les biodéchets représentaient 3,8 tonnes à l'année, soit un gaspillage annuel de 14 500 €.
Le focus s'est porté sur le réajustement des menus et des recettes. Les courgettes par exemple ne sont plus proposées poêlées mais gratinées.
Les quantités varient également en fonction de l'appétit de chaque enfant. Plus question de proposer des fruits entiers. Le cuisinier prend le temps de les découper en morceaux et chacun se sert comme il veut.
Les résultats sont plus que positifs. Le gaspillage a baissé de 33% chez les maternelles, ce qui représente un bénéfice financier de 3 000 euros. Une somme que Colette Finet, maire de Longueau, compte réinvestir dans l'amélioration de la restauration "en renforçant notre alimentation par des produits bio parce qu'ils sont plus chers et en travaillant davantage avec les circuits courts" précise-t-elle.
Bilan positif dans toute la métropole amiénoise
Les dernières campagnes de pesées montrent un réel progrès dans toutes les structures qui ont participé à l'expérience.Du 5 au 15 juin, dans les cinq écoles amiénoises, sur les 3 220 repas qui ont été servis, les biodéchets ont baissé de 27 % à 20 % ce qui représente une économie de 94 000 € annuels sur les denrées achetées par la cuisine centrale.
Fort de cette expérience, l'essaimage va s'étendre à toutes les écoles de la ville d'Amiens et des communes de l'agglomération disposant d'un service de restauration scolaire en régie, d'ici 2020.