En période de négociations salariales, une soixantaine de salariés de l'usine Hutchinson ont commencé une grève ce 29 janvier. Mécontents des propositions formulées par leur direction, ils entendent poursuivre le mouvement jusqu'à obtenir satisfaction.
Les salariés de l'usine Hutchinson d'Amiens ont lancé une grève ce 29 janvier. Mécontents des propositions avancées par la direction lors des réunions de négociation annuelle obligatoire (NAO), une soixantaine d'employés occupent les abords du site amiénois.
"On a fait des réunions avec tous les salariés, sur toutes les équipes, on a décidé de mettre tout le monde en grève hier pour avoir de meilleures négociations avec la direction," explique Christophe Debrye, 25 ans d'ancienneté au sein du producteur de caoutchouc et secrétaire CGT.
Des augmentations de salaire
Réunis en intersyndicale CGT, CFDT, CFE-CGC, les grévistes entendent obtenir une revalorisation de leurs salaires, à 2,5 % voir 3 %. Aujourd'hui, ça devient compliqué pour tout le monde avec le pouvoir d'achat", considère l'élu au CSE. Or la direction leur a proposé une augmentation générale de salaire à 0,8 %, puis 1 % lors d'une deuxième réunion.
On a une entreprise dont le chiffre d'affaires est en constante augmentation tous les ans, et on nous donne peanuts. On travaille en intersyndicale et on a décidé de mettre tout le monde en grève.
Christophe Debryesecrétaire CGT au CSE d'Hutchinson Amiens
Les grévistes se relaient. "L'usine tourne, parce que nous avons des intérimaires et certains salariés doivent être présents sur des ateliers. Ça, on ne peut rien y faire, confie Christophe Debrye. On espère avoir du monde pendant quelque temps, on verra bien."
Cette grève pourrait se poursuivre si les salariés n'obtiennent pas satisfaction de la part de leur direction. "On attend leur retour, on verra ce qu'ils auront à proposer autour de la table, patiente Christophe Debrye. Dès que les salariés estimeront les négociations satisfaisantes, chacun reprendra son poste de travail."
Plusieurs sites du caoutchoutier ont mené des grèves pour des revalorisations de salaires, comme à Châteaudun (Eure-et-Loir) ou Château-Gontier (Mayenne). "Des sites en pourparlers, d'autres sont prêts à débrayer. Il y a des réunions qui se font, des courriers envoyés à la direction générale, souligne Christophe Debrye. Maintenant on attend."