Mercredi 31 octobre, le collectif Pinel en Lutte a décidé d’arrêter de camper devant l’hôpital psychiatrique Philippe Pinel d’Amiens. Les salariés en grève occupaient le camp depuis plus de trois mois pour demander davantage de moyens humains et financiers.
« Aujourd'hui est un jour spécial pour nous... ». C’est par ces mots que débute le message posté sur les réseaux sociaux par les salariés en grève de l’hôpital Pinel. Le 31 octobre 2018, à l’issue de son assemblée hebdomadaire, le collectif Pinel en Lutte a annoncé la levée du camp. Depuis plus de trois mois, les salariés en grève occupaient nuits et jours tentes et chapiteaux installés devant l’hôpital psychiatrique pour protester contre la gestion de l’infrastructure.
« Après 109 nuits de mépris et d'indifférence des Instances vis à vis de notre camp et de l'engagement surhumain qui en découle, nous avons, nous aussi, pris la décision de "prendre le virage ambulatoire.... Le camp s’arrête aujourd’hui » poursuit le collectif dans un message posté sur Facebook mercredi après-midi.
Pour autant, les grévistes ajoutent que leur combat est loin d’être terminé : « Ne croyez surtout pas que la Lutte s'arrête, elle évolue "juste" dans la forme ». En interpellant directement le ministère de la santé et l’Agence Régionale de Santé, ils expliquent « être toujours aussi déterminés » et affirment avoir mis en place « une nouvelle stratégie de combat ».
Le collectif Pinel en Lutte n’a donc pas dit son dernier mot. Le 3 novembre prochain, il organise d’ailleurs une grande journée de mobilisation à Amiens pour « défendre les soins et l’humanité en psychiatrie ».
Le 3 novembre #pinelenlutte vous appelle au rassemblement massif sur la journée, en prévision débat marche citoyenne et concert de soutien, en bref un moment où la liberté d'expression est de mise. Ensemble battons nous pour faire entrevoir la #psychiatrie de demain#Amiens pic.twitter.com/CazN2JJKGV
— Hôpital Pinel en lutte (@pinel_en_lutte) 23 octobre 2018