Le musée de Picardie veut séduire plus de jeunes à coups de mèmes imprimés sur des sous-bocks

Le Musée de Picardie réitère sa campagne afin d'attirer les jeunes de moins de 26 ans en détournant des œuvres d'art pour en faire des mèmes imprimés sur des sous-bocks (sous-verre en carton). Le principe, lancé l'année dernière, a fortement séduit.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le musée d'Amiens se veut dans l'air du temps. Cette année encore, 20 000 sous-bocks sont distribués dans 30 cafés d'Amiens (contre 10 000 l'an passé !). Quatre œuvres ont été détournées pour l'occasion : "Alexandre malade reçoit le breuvage de son médecin Philippe" de Jean Restout (1747), "Cléopâtre dédaignée par Octave-César" de Pierre Picou (1853), "Le repos" de Pierre Puvis de Chavannes (1863) et "Céphale et Procris" de François Édouard Picot (1824). 

L'idée de ces sous-bocks originaux a été proposée par leur directrice artistique, connue sous le nom de Karigraphie. Déjà un an plus tôt, "on voulait faire une communication avec un mot d'ordre très simple, à savoir de faire connaître aux étudiants le tarif très préférentiel qu'ils ont, qu'ils sachent que le musée est gratuit jusqu'à 26 ans, étant donné la forte population étudiante", explique Pierre Stépanoff, le directeur.

"On a une bonne fréquentation étudiante"

Directeur qui se réjouit du nombre d'étudiants qui passent le pas du musée. Chaque année, ils sont "autour de 10 000 à 15 000". Mais ni lui, ni les équipes de l'établissement ne demeurent sur leurs acquis. Au contraire, ils savent que de nouveaux étudiants arrivent chaque année dans l'enseignement supérieur, donc il faut les informer. "La fréquentation est bonne, mais elle pourrait être meilleure", résume-t-il.

Il note également un "phénomène très amusant" : des étudiants qui se rendent dans la chapelle du musée (un salon des visiteurs) pour s'y asseoir et réviser dans le calme. Une manière originale de se réapproprier les lieux qui ravit Pierre Stépanoff : "c'est un phénomène qui n'était pas prévu, mais c'est très bien !". Preuve que le musée en séduit plus d'un et qu'il va même parfois au-delà de sa fonction première.

Tarifs avantageux, voire gratuité sur "toutes les choses en plus qu'on propose"

De plus, grâce au pass étudiant, "les jeunes peuvent avoir des tarifs avantageux voire une gratuité sur toutes les choses en plus qu'on propose, dont les ateliers de pratique artistique". Ce dispositif, intitulé très exactement Passeport vie étudiante, est un partenariat entre le musée, l'Université Picardie Jules Verne et le Crous.

Cette campagne vise à faire comprendre cette gratuité. Le musée est un endroit où on se sent bien et qui fait du bien.

Pierre Stépanoff, directeur des musées d'Amiens et de la Maison Jules Vernes

L'année dernière, le musée avait l'idée d'organiser une soirée spécifique pour les étudiants, animée par eux, tout en imaginant des ateliers en fonction de leurs disciplines. Si ce projet n'a "pas encore" abouti, il est toujours dans les tuyaux. En attendant, les jeunes peuvent tout de même profiter de la Nuit des étudiants du monde qui se tiendra le 1er octobre prochain.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information