Mégane et Léane sont deux soeurs picardes passionnées de vidéo. Épaulée par leur mère, ces jeunes samariennes tiennent une chaîne YouTube, Fusional Sisters, qui cumule aujourd'hui plus de 265 500 abonnés.
Mégane, 14 ans, et Léane, 10 ans, sont sur tous les réseaux sociaux. Résidant près d'Amiens, ces soeurs sont deux jeunes youtubeuses picardes qui tiennent une chaîne baptisée Fusional Sisters.
Leur aventure de vidéastes a commencé avec un vieux caméscope que leur avait donné leur mère. "Elles ont fait plein de vidéos et j'ai dit aux filles que j'allais les poster. Au début c'était pas parfait mais elles ont eu beaucoup de commentaires positifs, raconte Coralie, la maman. C'est ainsi que cette activité, qui reste pour mes filles un loisir et n'empiète pas sur leur travail scolaire, a commencé."
Un regard parental sur ce que font ses filles
Aujourd'hui, c'est Coralie qui filme ses filles. La maman gère leurs réseaux sociaux (Youtube, Snapchat, Instagram, Facebook). "Parfois, je leur propose des idées de tournage, pour leur court-métrage, ou autre vidéo, mais c'est toujours elles qui valident, assure Coralie. Je ne les force jamais à tourner des vidéos. Et lorsque je les filme c'est toujours le mercredi ou le week-end.
Créée en 2005, la plateforme de partage de vidéo YouTube rassemble des millions d'abonnés sur internet. Certains enfants ou adolescents, qui adorent se mettre en scène et partager un peu de leur vie avec leur communauté, deviennent de vraies stars du web. Léane et Mégane sont les seuls youtubeuses picardes à rassembler autant d'abonnés avec leur vidéos. Elles parlent de mode, de cuisine ou encore de sujets de société, et c'est toujours maman qui filme.
Imposer des limites aux enfants... et aux parents
Cette activité de youtubeur, lorsqu'elle rencontre un certain succès, représente une manne financière considérable. Dans le cas des jeunes vidéastes, parfois même plus jeunes que Mégane et Léane, certains parents n'hésitent pas à se servir de leur progéniture à des fins pécuniaires, voire à l'exploiter à son compte. Dans la Somme, Coralie estime qu'il faut une loi pour réglementer cette activité, avant tout lucrative pour elle.
D'ailleurs, l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation Numérique (l'Open) avait alerté la justice sur la question des enfants youtubeurs au printemps 2018. Elle avait pointé du doigt que pour certains enfants manipulés par leurs parents ce n'était pas du loisir. "Je ne veux pas que mes filles en oublient leur scolarité, elles doivent décrocher leur bac, c'est très important," tient à préciser Coralie. Même si une des filles souhaite s'orienter vers un métier artistique, dans le mannequinat ou le cinéma.