Huit nouvelles facultés dentaires vont ouvrir en France. À Amiens, les premiers étudiants arriveront en 2023. Objectif à terme : pallier le manque de chirurgiens-dentistes dans la région.
Le lieu est tout trouvé. C'est au sein du campus santé que la nouvelle faculté dentaire d'Amiens va s'installer. À la rentrée 2023, 20 étudiants intégreront la formation universitaire.
Inciter à l'installation dans la région
La création de cette faculté est une décision gouvernementale annoncée en décembre 2021 par Jean Castex, alors Premier ministre. Amiens, Caen, Rouen, Dijon, Besançon, Grenoble, Poitiers et Tours vont bientôt pouvoir accueillir des étudiants en odontologie. L'objectif : faire bondir le nombre de futurs chirurgiens-dentistes, encore trop peu nombreux dans ces régions. "Il faudra être un petit peu patient parce que les étudiants vont rentrer en 2023. Il faudra attendre cinq années. Donc en 2028, ils pourront commencer à être opérationnels", précise Sabine Evrard, vice-présidente chargée des formations à l'université de Picardie Jules Verne (UPJV).
En Picardie, les chirurgiens-dentistes sont deux fois moins présents qu'ailleurs. Alors que la moyenne nationale est de 62 professionnels pour 100 000 habitants, le chiffre tourne autour de 40 pour 100 000 dans les départements picards.
Conséquence : les délais pour obtenir un rendez-vous sont importants et parfois, certains cabinets refusent même de prendre de nouveaux patients. "Nous espérons former 50 étudiants chaque année. [...] On espère qu'au moins 80 % d'entre eux vont s'installer", confie le professeur Gabriel Choukroun, doyen de la faculté de médecine d'Amiens.
Des consultations d'urgence
Avec cette faculté, il sera aussi plus facile d'être soigné en cas d'urgence. "L'un des buts est de pouvoir avoir une structure qui est susceptible d'accueillir les urgences dentaires", avance le professeur Bernard Devauchelle, chef du service de chirurgie maxillo-faciale.
Grâce à l'ouverture de ces huit nouvelles facultés en France, plus de 7 200 étudiants pourraient être formés d'ici 2028, soit une augmentation de 14 % des capacités d'accueil.