Le plan hivernal 2019-2020 est déployé à partir de ce 1er novembre, au lendemain d'une mobilisation des associations à Amiens pour réclamer d'avantage de places d'hébergement. Des mesures spécifiques mobilisent services de l'Etat et associations jusqu'au 31 mars.
Alors que la trêve hivernale, qui empêche la mise à la rue de locataires pendant cinq mois, débutait ce vendredi 1er novembre, la préfecture de la Somme a dévoilé les capacités d'hébergement mobilisable dans le département. "Aux 1.034 places relevant des dispositifs du « logement d’abord » [un programme social d'accès à un domicile stable, NDLR] actuellement ouvertes dans la Somme, y compris aux personnes sans abri, s’ajoutent 1.423 places d’hébergement, financées par l’Etat pour près de 15 670 000 euros", détaille-t-elle dans un communiqué daté du 31 octobre.
Elle précise que celles-ci se répartissent entre hébergement d'insertion (340 places), d'urgence (714) et logement temporaire (369). S'ajoutent 40 places en hôtel "qui pourront être mobilisées [...] selon les disponibilités hôtelières, en fonction des températures ressenties" ainsi que 69 hébergements complémentaires à destination des hommes, des femmes ou des familles ouvertes en fonction des besoins à Amiens. Ces derniers se répartissent entre les centres de l'Abri, des Maisons d'Accueil l'Îlot, d'Agena, de Coallia et la Passerelle, qui assure aussi également un accueil de jour et une halte de nuit.
L'intégration à ce dispositif coordonné par l'Union départementale d'accueil et d'urgence sociale (UDAUS) peut se faire via le numéro d'appel du 115 (également mobilisable pour signaler une personne vulnérable à la rue), des maraudes (relayées, si besoin, par les bénévoles de la Croix-Rouge entre 3h20 et 7h du matin) et un service dédié dit "d'accueil et d'orientation".
Par ailleurs, la ville d'Amiens a mis en place un fichier de recensement des personnes "à secourir en cas de grand froid" et appelle à "la vigilance envers les personnes isolées, âgées, en situation de handicap, ou vivant dans la rue". L'inscription sur ce registre peut se faire en ligne sur une page dédiée, lors de maraudes, d'animations de proximité ou via le numéro vert de l'Ecoute seniors (0 800 60 50 00) . Selon les chiffres fournis par la ville, 2.500 personnes figuraient sur cette liste au cours de l'hiver 2018-2019.