La métropole d'Amiens mène d'importants travaux afin d'agrandir son parc zoologique d'ici l'horizon 2024. Mais le zoo se dotera dès la fin de l'année 2019 d'1,7 hectare supplémentaire pour accueillir notamment deux tigres de Sumatra, des alligators, des cerfs et des sangliers.
Pendant ces chaudes journées, les animaux du zoo d'Amiens se prélassent sur leurs îles respectives. Pendant ce temps les Hommes, ces fous, s'activent. Le zoo poursuit sa mue, et cela ne refroidit pas les visiteurs, nombreux en ce jour de sortie scolaire. "On a observé qu'un enclos était en train de se construire pour accueillir des tigres. C'est super : des nouvelles espèces, on ne demande que ça," sourit une visiteuse.
L'espace dédié aux tigres est en plein travaux. "Archipels" - c'est son nom - transportera les curieux en Asie du sud-est. En cette mi-juin, les murs de la fauverie, qui hébergera deux pensionnaires à la fin 2019, sortent de terre.
Des tigres plutôt que de nombreuses espèces différentes
Des félidés de poids, le parc en comptait beaucoup autrefois. Ces carnassiers s'entassaient alors cage contre cage. "Ce serait incongru de retrouver, comme autrefois, des cages côte à côte avec beaucoup de grands fauves. Nous avons choisi une espèce, le tigre de Sumatra, tout d'abord parce qu'il aime l'eau, et puis car il l'est l'une des espèces les plus en danger," souligne Christine Morrier, directrice du parc zoologique.Ce qui fait le charme d'Amiens, c'est cette sensation qu'une majorité d'animaux évolue en liberté, chacun sur leur île. La végétation pousse sans mal dans cette zone humide. L'eau est un atout à manier avec précaution quand on creuse. Elle ne demande qu'à jaillir, 80 centimètres sous la surface. "Tous les bâtiments sont construits sur micropieux. Au delà de la nature humide, on est sur un sol très instable, note le paysagiste Mikaël Munier. Donc il faut aller chercher un sol très profond, ce qui influence le coût et conditionne donc certains choix. L'objectif, c'est toujours de diminuer le coût de la technique et de plutôt participer à ce qui va se voir, ce qui va participer à l'expérience des visiteurs."
1,7 hectare supplémentaire
Afin d'accueillir de nouvelles espèces - tigres, girafes, hippopotames nains, et bien d'autres, le zoo se dote d'un 1,7 hectare supplémentaire. S'il est mené à terme, le projet coûtera 42 millions d'euros. La moitié de la somme a déjà été engagée. "Nous avons une première étape d'un peu plus de 20 million. Il appartiendra à l'équipe municipale élue l'année prochaine de choisir de faire le reste. Nous y sommes favorables : il n'y a aucune raison qu'un zoo public ne soit pas capable de faire aussi bien qu'on zoo privé," assure Alain Gest, président (LR) de la métropole.En 2017, 191 000 personnes avaient visité le zoo. En 2018, ce chiffre est tombé à 170 000 à cause d'une réunion de plusieurs facteurs, à savoir le départ des éléphants, la météo et la Coupe du monde de football. L'année 2019 s'annonce bien meilleure : le zoo rénové vise les 300 000 visiteurs.