"C'est devenu une drogue" Le samarien Miguel Dos Santos Lote a remporté les championnats du monde de babyfoot à Nantes

Récemment couronné champion du monde de babyfoot à Nantes en duo avec son père, Hervé, Miguel Dos Santos Lote revient sur son parcours qui l'a mené vers ce sacre et qui a commencé dès l'âge de 12 ans.

Contrairement aux idées reçues, le babyfoot ne se joue pas que dans des bars ou les cafés.

La preuve, Miguel Dos Santos Lote, originaire de la Somme, a remporté cette année les championnats du monde de la discipline en duo avec son père, Hervé.

Enfant précoce

Chez lui, le babyfoot est une histoire de famille. "Mon père était déjà président du club, donc déjà très petit, à l'âge de 8-9 ans, j'allais à l'entrainement avec lui", se rappelle Miguel. Progressivement, le garçon prend goût au jeu et se lance "sérieusement" à partir de l’âge de 12 ans.

Il commence à s'entraîner en club et y joue presque "deux heures tous les jours pour être prêt à faire de la compétition". Il fait également partie des plus jeunes : "j'étais avec des personnes bien plus âgées que moi, déjà tout petit." La chance qu’il a, c’est "qu’il y avait énormément de bons joueurs dans le club", ce qui lui permet de progresser rapidement et de "faire des résultats" très tôt.

"Je faisais du babyfoot et je faisais du handball, confie-t-il. J’ai vite arrêté le handball parce que j’avais toujours peur de me blesser". Il avait en tête la compétition de babyfoot "du week-end suivant".

Avant de faire des compétitions, souvent ce qu’on recommande, c’est de passer deux ans à s’entrainer dans des clubs. Donc je suis allé au club, j’allais jouer deux heures limite tous les jours pour pouvoir être prêt à faire de la compétition.

Miguel Dos Santos Lote

"Des dizaines de milliers de matchs"

Miguel ne compte plus les heures à jouer. Depuis le début de sa carrière, il y a 23 ans, il estime à "des milliers d’heures" à s'entrainer et "des dizaines de milliers de matchs" passés "en jouant déjà tous les week-ends minimum 20 à 25 matchs."

Il s’exerce "limite deux heures par jour" et reconnait que le babyfoot est "devenu une drogue". C’est en s’absentant d’un tournoi international il y a une dizaine d’année qu’il s’en est rendu compte : "j’y pensais pendant tout le week-end".

Le babyfoot lui a même permis de rencontrer sa compagne, "il y a 12 ans". Aujourd’hui, le couple a deux filles qui commencent à montrer des sensibilités à ce jeu. "J’ai ma grande qui commence à s’intéresser mais vu qu’elle a 7 ans, je la laisse tranquille pour le moment, on verra ça quand elle aura 10 ans", plaisante-t-il. Quant à la plus petite "qui a deux ans et demi, ça devient compliqué parce qu’elle veut mettre les mains sur le baby aussi".

Miguel aménage sa vie autour du jeu… littéralement ! "On a fait bâtir la maison, on était parti sur une pièce de 12 mètres sur 8 mais on a fait rajouter trois mètres pour pouvoir mettre deux baby entre la salle et le salon".

Impossible d’envisager une vie sans le babyfoot. Tout son calendrier est orienté vers ce jeu. "Madame joue au babyfoot, les enfants nous suivent tous les week-ends. Elles viennent et savent comment ça se passe, après on verra si elles veulent continuer ou pas".

"On a longtemps espéré que ça devienne un sport"

Malheureusement, le babyfoot n’est pas reconnu comme étant une discipline sportive à part entière. Le champion du monde l’a longtemps espéré avec son club, les joueurs nationaux et internationaux. Mais ce n’est pas encore arrivé. "Quand j’avais 20 ans, j’y croyais vraiment, avoue-t-il. Avec l’âge, j’y pense moins, je pense que ça va être compliqué".

En cause, "cet aspect pratique de café, et tant qu’on n’est pas sorti des cafés, je pense que ça va être très compliqué d’avoir des sponsors qui veuillent investir" et qui permettront d’avoir des primes plus élevées.

Il peut néanmoins compter sur sa notoriété qui lui permet de voyager et d’avoir des compensations "en nature". Le champion du monde a eu la chance d’aller aux quatre coins du globe : La Réunion, Las Vegas, Rome… La liste est longue. Ce qui lui permet de relativiser à un stade où, malgré le succès, il ne peut pas encore pleinement en vivre.

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