Debout, Ferdinand Foch parle avec emphase ; Les politiques sont subjugués.
Dans ce tableau, le peintre Lucien Jonas évoque une journée marquante de la Grande Guerre : le 26 mars 1918, Français et Britanniques se retrouvent dans l’Hôtel de ville de Doullens. Les Allemands s’enfoncent entre leurs armées. Les deux alliés ont du mal à s’entendre mais homme va coordonner leurs efforts : le général Foch.
Nous sommes dans la salle du commandement unique, un rêve caressé depuis des années et toujours repoussé car français et anglais sont jaloux de leur indépendance. Pourtant,l’offensive allemande de 1918 rebat les cartes.
D’abord poussé sur la touche, Foch revient dans le jeu. Son optimisme est son meilleur atout alors que Pétain voit les choses en noir, et cela déplaît au président Clemenceau.
Il raconte…. « Je me suis dit essayons Foch au moins, nous mourrons le fusil à la main…. J’ai laissé cet homme sensé, plein de raison qu’était Pétain. J’ai adopté ce fou qu’était Foch… C’est le fou qui nous a tirés de là.»
Dans cette partie, il y a aussi les Anglais parmi lesquels Foch compte un allié de poids : le Premier ministre Lloyd George. Il déteste le maréchal Haig. Haig lui-même craint tellement l’offensive ennemie qu’il tend la main au français. L’affaire est faite, Foch «coordonnera l’action des armées alliées sur le front occidental ».
Il s’agit de boucher le trou dans lequel les Allemands foncent.
L’Illustration met Foch à la une mais sans dire pourquoi : la censure a refusé que la nouvelle soit communiquée, pour ne pas froisser les Anglais. L’explication viendra dans le numéro de la semaine suivante. De fait, Haig tient à son commandement.
Les querelles éclatent et Foch devra convaincre, non ordonner.
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