"Ils font partie de la famille" : à Cannessières dans la Somme, ils vivent avec six moutons de compagnie 

"C'est guère plus gros qu'un labrador !", rit Anne-Céline Jubault en caressant Billy, son agneau d'à peine trois mois qui vient de sauter sur le canapé pour la rejoindre. Les moutons semblent se sentir comme chez eux dans la maison de sa mère Gabrielle. 

Ce n'était pourtant pas du tout le projet de départ. "C'était juste pour tondre la pelouse", confie Gabrielle, qui, à 75 ans, ne pouvait plus le faire elle-même. Elle qui a grandi avec les moutons de ses parents agriculteurs a toujours apprécié la compagnie des bêtes, mais elle n'avait pas prévu de se prendre d'affection pour eux au point de les laisser entrer dans la maison et partager des moments de vie avec la famille. "Je suis leur mère adoptive !", plaisante-t-elle aujourd'hui.
 

 

Des tondeuses à quatre pattes

À l'origine, les Jubault ont acheté deux moutons d'Ouessant, une race souvent utilisée pour l'éco-pâturage, pour tondre le jardin et la prairie adjacente. Le mâle a d'ailleurs été baptisé Wolf, comme la marque de tondeuse. Mais la famille de moutons a fini par s'agrandir, avec la naissance de quatre agneaux. "On doit s'en occuper, il faut avoir un œil en permanence sur eux, et c'est tellement mignon que ça finit par se domestiquer", explique Anne-Céline. "Quand ils sont tout petits, c'est très amusant, on leur ouvre la porte, ils rentrent. Et puis très facilement ils prennent le petit-dej' avec nous, ils piquent nos tartines."
 
 

Malins et indépendants

Aujourd'hui ils ont tous un petit nom et une place dans le coeur des Jubault. "Je n'imaginais pas les apprivoiser, on les a pas pris pour ça", poursuit Anne-Céline. "C'est très malin, plus malin qu'une race de mouton classique. (...) Ils restent très indépendants si on ne les domestique pas, ils ont un comportement de meute, le mâle a un rôle de protection." Alors forcément, les jours où il n'est pas d'humeur, Wolf n'hésitera pas à venir affronter les inconnus qui s'approchent des femelles.
 

Malgré cela, les mâles sont plus affectueux, moins farouches que les femelles. Le petit Billy le prouve bien : il ne lâche pas ses maîtresses d'une semelle. Il faut dire qu'elles le nourrisent au biberon depuis le début, car sa mère l'a rejeté. "Les liens se créent à partir du moment où il y a de la nourriture", précise Anne-Céline. "C'est comme les poules, c'est affectueux et reconnaissant". 

Oui, parce que les Jubault ont aussi des poules. Elles cohabitent très bien avec la bande à Billy : les moutons font même office de berger et les guident pour rentrer dans leur poullailler. 


 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité