Selon France Bleu Picardie, la mairie d'Abbeville dans la Somme va présenter en conseil municipal ce lundi 1er avril un projet de taxe pour les propriétaires de locaux commerciaux vides.
Ce sera le point 3 du conseil municipal d'Abbeville de ce lundi 1er avril à 18h30 : la "taxe sur les friches commerciales". La municipalité de la commune de la Somme a décidé de mettre fin au fléau des locaux commerciaux vides en s'attaquant à ceux inoccupés depuis au moins deux ans.
Selon France Bleu Picardie, il y en a une vingtaine dans les principales rues d'Abbeville.
Jusqu'à 40% du montant du loyer
Si ce projet est adopté, les propriétaires de locaux commerciaux inoccupés depuis au moins deux ans devront payer à la municipalité une taxe représentant 20% du montant du loyer la première année, 30% la deuxième, et 40% la troisième.
"Ça va paraître un peu dur peut-être, mais il faut faire réagir les gens sur ces taux qui vont être assez forts dès la première année, explique Brigitte Garbe, maire adjointe au commerce et à l'animation à Abbeville à France Bleu Picardie. Mais pour moi, c'est positif."
Ce sera aux services fiscaux de contacter les propriétaires à partir d'une liste que la mairie aura établie et leur aura fait parvenir dès octobre prochain. La taxe sur les friches commerciales pourrait ainsi être appliquée début 2020.
Saint-Quentin parmi les premières
Depuis 2015, la municipalité de Saint-Quentin dans l'Aisne a mis en place une mesure financière pour limiter les locaux commerciaux inoccupés depuis au moins deux ans dans son centre-ville : la taxe foncière de leurs propriétaires est augmentée de 20% la première année, puis de 30 et 40%. Il s'agit ainsi pour les centre-villes de résister aux zones commerciales installées en périphérie. En 2018, cette mesure avait permis la baisse des loyers commerciaux de 30%.
Une mesure que la municipalité a décidé de compléter par une baisse de sa part dans le calcul de la taxe foncière.
Soissons également
A Soissons, c'est également une augmentation de la taxe foncière des locaux commerciaux vides qui est entrée en vigueur au 1er janvier 2019. Et ce, dans les mêmes proportions que Saint-Quentin. La mairie espère ainsi contraindre les propriétaires à demander des loyers plus conformes au marché.