Vendredi 16 novembre, l’écrivain Akli Tadjer a rencontré les élèves du lycée Pierre-Mendes France de Péronne. Fin septembre, certains élèves de cette classe avaient refusé de lire des extraits de son roman à cause de « mots en arabe ».
L'écrivain franco-algérien Akli Tadjer a rencontré vendredi à Péronne, dans la Somme, des lycéens qui s'étaient opposés à la lecture d'un de ses romans, sous prétexte qu'il n'était "pas français". "Il y a eu des échanges authentiques. M. Tadjer était très satisfait de cet entretien", a déclaré à l'AFP Jérôme Damblant, référent laïcité du rectorat de l'académie d'Amiens, qui a assisté à la rencontre.
" Je me suis enrichi des autres, résume Akli Tadjer, que France 3 a pu interviewer à la sortie du lycée. Avoir connu beaucoup "d’autres" ne m’a jamais lésé, mais cela m’a rendu plus fort, plus ouvert et plus tolérant ».
Fin septembre, certains élèves de cette classe de terminale professionnelle du lycée Pierre Mendès-France à Péronne avaient refusé de lire des extraits du roman "Le Porteur de Cartable", paru en 2002.
Dans un message publié sur Facebook, l'auteur avait partagé un mail de l'enseignante de français, qui indiquait: "Il y a eu une levée de boucliers de certains élèves, car l'auteur n'est pas français (...), l'histoire ne concerne pas la France et il y a du vocabulaire en arabe (...) Autrement dit, des réflexions vraiment racistes."
Au total, sept élèves ont fait l'objet d'un rapport. "L'un a eu un conseil de discipline, deux une exclusion temporaire de huit jours et quatre des sanctions éducatives, a indiqué M. Damblant. Il était important pour l'Education nationale que le travail se fasse comme il était prévu, car ce ne sont pas les élèves qui dictent ce que l'on doit faire".