L'équipe de tournage de la série participative Fixion a posé ses valises dans le village de Beaucamps-le-Jeune dans la Somme. Durant 4 jours, les habitants étaient invités à participer au projet en tant qu'assistant technique, figurant ou même acteur.
Un tournage de cinéma dans les murs d'un château du XVIe siècle. Rien d'anormal en apparence, sauf que cette fois-ci, certains membres de l'équipe de tournage sont en réalité des habitants du coin.
Du 8 au 11 septembre, une séquence de la série Fixion a été tournée dans le château de Beaucamps-le-Jeune dans la Somme. L'occasion pour certains de réaliser un rêve. "J'ai toujours voulu être acteur, donc ça me fait très plaisir", confie Cyriaque. Ce jour-là, le jeune homme tient dans sa main le fameux clap qui permet d'annoncer chaque début de séquence. "Je l'ai vu plusieurs fois au cinéma, alors ça me fait quelque chose de le tenir", poursuit-il.
"Un sur cinq, deuxième." Le clap retentit. La caméra tourne. Olga, propriétaire des lieux, joue son propre rôle de châtelaine. "Cela me fait drôle, mais en même temps très plaisir parce que c'était un château totalement en ruine. Il y a une partie qui est encore totalement à l'abandon et c'est ici que l'équipe a décidé de tourner", explique-t-elle. Pas étonnant que le réalisateur ait choisi cet endroit lorsque l'on connaît le thème de la série : entre fantastique et épouvante.
"Des fois on se demande même qui est professionnel et qui est amateur"
"On va reprendre à la phrase qui précède, où vous n'avez pas fait le regard", prévient Marc Pueyo. Le silence règne, les acteurs se concentrent pour rejouer la scène. "À chaque fois on a de bonnes surprises, souligne le réalisateur de la série, on s'aperçoit que des gens qui sont amateurs arrivent à sortir des personnages incroyables. Des fois on se demande même qui est professionnel et qui ne l'est pas."S'entourer d'amateurs, c'est tout l'objectif du projet participatif et itinérant porté par l'équipe de production l’Oeil du Baobab. "Fixion c'est un grand projet, entre les arts de la rue et le cinéma. Ce qui nous intéresse c'est de faire croiser des personnages de toute la France dans des mêmes séquences, dans de mêmes épisodes. C'est une façon de faire découvrir le cinéma aux gens et de vivre des moments ludiques, forts et imaginatifs", affirme Barbara Pueyo, co-fondatrice de l'Oeil du Baobab.Pour le moment, aucune date de diffusion n'a été dévoilée. Après le Pays-Basque, les tournages devraient se poursuivre encore en Picardie, notamment dans l'Oise.