Suppressions de postes à "La Voix du Nord" : les salariés en assemblée générale pour lancer la mobilisation

Mardi dernier, la direction de la Voix du Nord a annoncé un plan de sauvegarde de l'emploi qui prévoit la suppression de 178 postes sur 710. Tous les métiers sont concernés. Une première assemblée générale des salariés s'est tenue ce samedi matin dans les locaux de l'imprimerie du journal.

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Image rare ce samedi matin à l'imprimerie de Marcq-en-Baroeul. Ouvriers du livre, journalistes, graphistes, agents administratifs… 300 salariés du journal, venus de toute la région, se sont retrouvés pour une première assemblée générale, quatre jours après l'annonce d'un plan de suppressions de postes inédit dans l'histoire de La Voix du Nord.  

"C'est vrai que ce plan nous a tous abasourdis cette semaine, même si on en avait eu des échos précedemment", Alicia Gaydier, éditrice à Arras. "Là on est en train de réfléchir à ce qu'on peut faire pour lutter". "On doit essayer de s'ajuster pour savoir comment faire pour s'en sortir et sauver les meubles, parce que comment faire un journal de qualité quand on est moins nombreux et que plus de 170 personnes vont vraisemblablement quitter le navire, c'est pas évident", ajoute Jacques Cointat, rédacteur multimedia.

Reportage de Claire Chevalier et Frédérik Giltay

La direction prévoit la suppression d'un quart des effectifs et une réorganisation complète de l'entreprise. "La totalité des journalistes s'interroge sur la qualité du contenu qui sera servi à nos lecteurs, parce qu'on travaille d'abord pour eux, on écrit pour être lu", s'inquiète Yannick Boucher du service Economie. Du côté de l'intersyndicale, on dénonce un plan inacceptable pour un groupe qui dégage des bénéfices. "Rien n'oblige la direction à tailler autant dans les effectifs",  estime Christian Furling, délégué SNJ - CGT. "Elle ne propose pas de modèle précis pour le développement numérique qu'elle souhaite imposer à tout le monde".

Premières actions décidées : un rassemblement mercredi prochain, pour le début des négociations avec la direction et la création d'une page sur les réseaux sociaux pour organiser la mobilisation.

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