Téléphone mobile - fin du roaming : à la frontière franco-belge, on se frotte les mains

"La fin du roaming, c'est franchement bien !". Kevin, habitant à Mouscron à 20 mètres de la frontière française, se réjouit de la fin des frais d'itinérance dans les pays de l'UE, une évolution particulièrement appréciée dans les zones transfrontalières.

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Au sein de l'Eurométropole Lille-Kortrijk (Courtrai, ndlr)-Tournai, qui regroupe plus de deux millions d'habitants avec une densité avoisinant les 600 hb/km2, il arrive souvent que l'on passe de la Belgique à la France sans s'en rendre compte. Et fréquemment, les habitants avaient des mauvaises surprises sur leur facture de téléphone, pour être passés à leur insu vers un des réseaux du pays limitrophe.

"Ma belle-famille habite en France pas loin, quand j'y vais, je coupe habituellement le portable pour ne pas avoir de surcoût", explique Kevin. Bientôt, cet ouvrier textile belge de 21 ans ne sera plus obligé de prendre pareille précaution. Car à partir du 15 juin, "quand vous utiliserez votre appareil mobile alors que vous êtes en déplacement dans l'UE, vous paierez le même prix que quand vous vous trouvez dans votre pays", explique l'Union européenne sur son site.


A proximité de la Grand'place, dans la boutique Orange, Ludovic, un vendeur, dit devoir répondre fréquemment aux interrogations sur le sujet "surtout les ados qui sont vissés à leur smartphone et consomment beaucoup de data". Amine, un électricien qui habite à Mouscron, travaille souvent dans la métropole lilloise. En avril, il a dû s'acquitter d'une facture particulièrement salée (280 euros). "En Belgique, c'est plus cher qu'en France, si je peux payer moins avec la fin de l'itinérance, alors ce sera vraiment super", espère ce jeune homme de 25 ans.

Tracas liés aux réseaux


A dix minutes en voiture plus au sud, à côté de l'Hospice d'Havré dans le centre-ville de Tourcoing, la conversation s'anime quand on aborde le thème du smartphone et des tracas quotidiens liés au réseau. "Je ne réponds pas au portable quand je vais en Belgique. Et quand vous allez à l'hôpital Dron, situé à quelques centaines de mètres de la frontière, vous êtes sur le réseau belge", relève Malika, employée municipale.

"Ça arrive fréquemment de téléphoner à quelqu'un et de recevoir un texto juste après +peux pas répondre car suis sur réseau belge+", glisse-t-elle. Chacun va de sa petite anecdote sur le sujet. Nicole, la quarantaine, a dû prendre certains habitudes dans cette zone transfrontalière. "Quand on est ici, on tombe très souvent sur le réseau belge, ils ont des antennes fortes. Et en plus, on y reste", vitupère cette femme travaillant à Booking.com.

"Du coup, on regarde attentivement, avant de passer un appel ou d'envoyer un sms, on fait attention de voir si on est bien sur le réseau français", dit-elle. Une habitude prise par de nombreuses personnes interrogées et qui ont aussi appris à pianoter efficacement dans les réglages de leur smartphone afin de sélectionner manuellement l'opérateur.

Beaucoup de Tourquennois disent aussi être passés chez Free il y a quelques années car "ils ont proposé l'itinérance avant tout le monde", note Ludovic, 47 ans. Hervé Ghyselen, chef d'entreprise dans le secteur du transport routier, a aussi pris l'habitude de jongler entre les deux réseaux. "Vous ne trouverez personne dans une zone transfrontalière comme la nôtre voyant d'un mauvais oeil cette évolution", dit-il.

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