Le procureur de Paris François Molins a déclaré ce mardi après-midi qu'il ouvrait une information judiciaire pour "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" concernant l'attaque du Thalys.
Lors d'une conférence de presse ce mardi, le procureur de Paris a indiqué qu'il ouvrait une "information judiciaire pour tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, détention, port et transport d'armes, participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation d'un ou plusieurs crimes d'atteinte aux personnes" à l'encore d'Ayoub El Khazzani. Il requiert également le placement en détention provisoire du jeune marocain suite à l'attaque du Thalys.
Une bouteille de 50 cl d'essence retrouvée
Le procureur de Paris a également indiqué qu'Ayoub El Khazzani était en possession d'une "bouteille de 50 cl contenant de l'essence". Son arsenal comprenait également "un fusil d'assaut AKM" de "provenance est-allemande de calibre 7.62" composé de pièces provenant d'armes différentes, neuf chargeurs approvisionnés de 30 cartouches chacun, soit 270 minutions, d'un pistolet automatique Luger M80 et d'un chargeur.Sur son téléphone, Ayoub El Khazzani a consulté une vidéo de chants jihadistes sur un site internet de prêches islamistes appelant au combat durant le trajet du train comme l'a confirmé François Molins.
Cinq à sept mois passés à Aubervilliers
Ces déclarations du procureur surviennent à l'issue d'une quatrième journée de garde à vue d'Ayoub El Khazzani soupçonné d'avoir voulu commettre un carnage. Sa garde à vue a été levée à 14h et il a ensuite été déféré au tribunal pour être présenté au juge d'instruction en vue d'une mise en examen, avant qu'un magistrat spécialisé ne statue sur sa détention.
Ayoub El Khazzani, qui a "nié pendant sa garde à vue s'être rendu en Turquie", a reconnu avoir séjourné "cinq à sept mois" à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) en 2014, selon François Molins. La suite de l'enquête, sous l'autorité de juges d'instruction, devra s'attacher à déterminer "la provenance des armes", le "parcours" de l'assaillant, ainsi que "les complicités dont il a bénéficié", a souligné le procureur de Paris.