Avant cela, le gouvernement britannique avait déjà étudié la possibilité de repousser les embarcations avec des vagues artificielles.
Des filets peuvent-ils arrêter les moteurs des embarcations de migrants ? Alors que le nombre de personnes traversant la Manche sur de petites embarcations a quadruplé en 2020 (plus de 7000 depuis janvier), le gouvernement britannique réfléchit à des moyens alternatifs pour enrayer ce phénomène.
"Bloquer les moteurs"
C'est le Bureau de l'Intérieur (Home Office) qui en est chargé, et plus particulièrement Dan O'Mahoney, ex-membre des Royal Marines nommé "Clandestine Channel Threat Commander"."Nous sommes vraiment, vraiment proches de pouvoir rendre opérationnelle une stratégie de retour sécurisé où nous ferions une intervention sûre auprès d'une embarcation, où nous prendrions les migrants à bord de notre navire et où nous les ramènerions vers la France", a déclaré ce dernier au Daily Telegraph (article en anglais), ajoutant : "Le seul problème pour l'instant est que les Français ne veulent pas les voir revenir."If you come to the UK from a safe country illegally in a small boat we can and will return you. https://t.co/CsjAWdRei5
— Dan O'Mahoney (@CCTCommander) October 8, 2020
Interrogé sur la méthode employée, et si celle-ci était similaire à celle employée par les Royal Marine avec des filets pour accrocher les hélices des bateaux à moteur, Dan O'Mahoney a confié que c'était "ce genre de chose", et que cela permettrait de "bloquer les moteurs de façon sécurisée pour faire embarquer les migrants à bord de nos navires".
On ignore les détails sur l'application de cette méthode ou son budget, sur le détroit du Pas-de-Calais qui constitue la voie maritime la plus fréquentée au monde (400 navires commerciaux par jour, en plus des navires de pêche et de plaisance).
Un plan en quatre étapes
Le plan du Royaume-Uni pour endiguer le phénomène des traversées de la Manche est censé s'appuyer sur quatre étapes :- dissuader les personnes originaires d'Afrique ou du Moyen-Orient de vouloir venir au Royaume-Uni via les réseaux sociaux.
- pousser les demandeurs d'asile à se tourner vers d'autres pays d'Europe, en particulier ceux par lesquels ils sont entrés sur le territoire européen.
- empêcher physiquement l'entrée illégale sur le territoire britannique.
- réformer le système de droit d'asile du Royaume-Uni.
L'information n'a pas été démentie par le porte-parole du Premier ministre Boris Johnson, qui a simplement assuré qu'un tel dispositif ne serait pas mis en place. Selon le Financial Times, l'idée aurait été abandonnée en raison du risque de renversement des canots.