Trois questions sur les particules ultra-fines (PUF) mesurées dans les Hauts-de-France

Atmo Hauts-de-France s'est penché sur les différents types de particules ultra-fines, à travers plusieurs sites de mesures.

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Plus petites encore que les particules fines qui provoquent régulièrement des épisodes de pollution dans les Hauts-de-France, les particules ultra-fines (PUF) restent méconnues.

L'observatoire consacré à la qualité de l'air Atmo s'y est intéressé à travers un site de mesure permanent installé à Lille, boulevard de Leeds, et trois autres temporaires mis en place à Grande-Synthe (Nord), Saint-Martin-lès-Boulogne (Pas-de-Calais) et Creil (Oise).

 

De quoi s'agit-il ?


Les particules ultra fines, "peu étudiées" et surtout "non réglementées", correspondent aux particules ayant un diamètre égla ou inférieur à 100 nanomètres, soit0,1 micromètre.

"Les PUF ne constituent qu’une petite fraction de la masse de particules en suspension (en microgramme) ; par exemple, un million de particules de diamètre 10 nm ont une masse équivalente à une seule particule de diamètre 1 µm de même densité. Mais elles représentent 80%-90% de la concentration en nombre de particules dans un environnement urbain" souligne Atmo dans son rapport.

Elles sont en effet présentes dans l'air en grande quantités : Atmo en a mesuré "en moyenne entre 4500 et 9200 particules par centimètre cube", dans les quatre villes étudiées.

L'observatoire en distingue six différents types, classés en fonction de leur taille :
  • 20-30 nm
  • 30-50nm
  • 50-70 nm
  • 70-100 nm
  • 100-200 nm
  • 200-800 nm
 

D'où viennent-elles ?


Atmo a mesuré la quantité de PUF relevés dans différents milieux : urbain (Lille et Creil), industriel (Grande-Synthe) ou rural (Campagne-lès-Boulonnais).

Sans surprise, "les sites en proximité industrielle et trafic montrent une concentration plus élevée que les sites de type urbain et rural". "Elles sont moins nombreuses dans un environnement rural et plus nombreuses en proximité du trafic ou industriel.

Dans les milieux urbains, la majorité de ces particules viennent du trafic routier, alors qu'à Grande-Synthe, les PUF sont issues des activités industrielles et portuaires. 
 

En zone rurale, c'est surtout l'hiver que l'on constate une augmentation des particules ultra-fines relevées : cette hausse prend sa source dans l'utilisation du chauffage au bois.

 

Sont-elles dangereuses ?


Les particules ultra-fines ayant été peu étudiées jusque-là, on ne sait pas tout de leur dangerosité. Cela n'empêche qu'"en raison de leur très petite taille, les PUF peuvent pénétrer profondément dans le poumon, le réseau sanguin et potentiellement dans tous les organes du corps. Elles peuvent provoquer l’inflammation et potentiellement des maladies cardiovasculaires et respiratoires".

D'une manière générale, les recherches toxicologiques et épidémiologiques montreraient également que le nombre de particules peut avoir plus d'effet sur la santé que la taille de ces particules. 

Reste, également, la question de leur impact sur l'environnement, qui n'a pas encore été étudié.
 
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