Un Denaisien, jihadiste présumé souffrant de problèmes psychiatriques, en correctionnelle lundi

Un jeune Denaisien d'une vingtaine d'années, poursuivi pour s'être rendu en Syrie pour faire le jihad et souffrant de problèmes psychiatriques, comparaît ce lundi devant le tribunal correctionnel de Paris.

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Âgé de 24 ans au moment des faits, il s'était présenté de lui-même au commissariat de Denain (Nord) pour livrer son récit. Il expliquera avoir séjourné en Syrie de novembre 2013 à mars 2014, disant avoir suivi un entraînement et une formation au maniement des armes et avoir pris part aux combats. Les vérifications ont permis d'attester la réalité de son voyage en Syrie.

Une expertise psychiatrique a conclu à l'abolition de son discernement, et une autre à l'altération. Il est décrit comme un "fanatique". Son état psychiatrique inquiète - il sera hospitalisé pendant sa garde à vue -, et son discours aussi. Devant les enquêteurs, il avait dit approuver les actes du "tueur au scooter" Mohamed Merah (qui avait tué sept personnes à Toulouse et Montauban en mars 2012) et de Mehdi Nemmouche, le tueur présumé du musée juif de Bruxelles (quatre morts en mai 2014), et dit avoir "pensé" à commettre des actes similaires, sans toutefois en avoir le projet. Selon ses dires, son but serait de conquérir Jérusalem... Il évoquait aussi la vulnérabilité d'une Europe dans laquelle, d'après lui, il suffirait d'une grenade sur une centrale nucléaire pour faire d'innombrables victimes. Il dit s'être formé seul à l'islam, et être favorable à l'application de la charia, la loi islamique.

Il a toujours refusé l'assistance d'un avocat et se défend seul.

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