Variole du singe : ce que l'on sait sur le premier cas détecté dans les Hauts-de-France

Le nombre de cas évolue vite dans l'Hexagone. Le dernier bilan de Santé publique France publié ce 1er juin 2022, fait état d'un premier cas dans les Hauts-de-France, parmi 33 cas rapportés en France à 10H, ce jour-là.

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L'information est restée très discrète : quelques lignes écrites sur le communiqué de presse bi-hebdomadaire de Santé Publique France. La mise à jour faite ce jeudi 2 Juin 2022 dans la matinée (10H) stipule 33 cas confirmés de Monkeypox en France : 24 en Île-de-France, 2 en Auvergne-Rhône-Alpes ; 1 en Hauts-de-France, 1 en Centre-Val de Loire, 4 en Occitanie et 1 cas en Normandie. "La prochaine actualisation aura lieu vendredi 3 juin", précise SPF. Dans le communiqué précédent, publié quatre jours 16 cas étaient alors confirmés en France : soit un doublement en moins d'une semaine ou +17 cas en quatre jours. 

Où a-t-il été diagnostiqué ? 

Les autorités sanitaires françaises demeurent extrêmement discrètes sur la localisation du cas dans les Hauts-de-France, aucune précision de sera donnée pour le moment parmi les 5 départements de la Région. 

"Nous ne communiquons pas plus d’informations pour des raisons de confidentialité. Je vous invite à consulter le point épidémiologique de Santé publique France qui sera régulièrement mis à jour", précise l'Agence Régionale de Santé. 

Des personnes ayant voyagé hors Europe ?

Santé publique France précise quelques données issues des dernières statistiques et études de cas : "A ce jour, en Europe, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans lien direct avec des personnes de retour de zone endémique.Mais la variole du singe " n'est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible ", a rappelé jeudi Alexandra Mailles, épidémiologiste à Santé publique France lors d'un point presse de l'ANRS (maladies infectieuses).

En l’absence habituelle de Monkeypox (autre nom de la variole du singe)  en Europe et de lien rapporté par les cas identifiés avec une zone à risque, "le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe."

Au Royaume-Uni? la situation s'est accélérée ces derniers jours : chaque jour de nouveaux cas de variole du singe sont enregistrés a indiqué, dimanche, une responsable de l'Agence britannique de sécurité sanitaire. Un sujet que le gouvernement dit prendre "très au sérieux ".

De son côté? l'Europe s'organise : "L'union européenne prépare des achats groupés de vaccins et autres traitements contre la variole du singe ", a indiqué jeudi à l'AFP la commission européenne, précisant que les détails seraient finalisés dans les "prochains jours ". 

La variole du singe est une maladie le plus souvent bénigne mais sa diffusion en dehors des zones endémiques, principalement en Europe, reste une source de préoccupation, alors que des questions demeurent sur sa transmission.

Pourquoi une flambée de cas en ce moment ?

La flambée actuelle dans une trentaine de pays laisse penser que la transmission du virus est passée sous les radars pendant un certain temps, a déclaré mercredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ce virus présente des similitudes avec celui de la variole humaine, éradiqué officiellement depuis 1980, et pour laquelle les campagnes de vaccination ont cessé. La baisse de l'immunité dans la population qui s'en est suivie pourrait expliquer la recrudescence de cas constatée actuellement, selon l'OMS.

Quelle est la gravité de la maladie ?

Depuis sa récente diffusion en Europe, aucun décès et très peu de cas graves ont été répertoriés. La variole du singe guérit en général spontanément et les symptômes durent de deux à trois semaines. Les cas graves se produisent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l'ampleur de l'exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la gravité des complications.
Dans les pays endémiques, les décès constatés ont été "surtout liés à une prise en charge tardive ou des surinfections bactériennes", a expliqué jeudi Steve Ahuka Mundeke, chef du département de virologie à l'Institut national de recherche biomédicale (République démocratique du Congo).
Une prise en charge médicale adéquate réduit considérablement les risques.

Peut-on la soigner ?


Un médicament antiviral, le tecovirimat, conçu pour la variole, a été homologué par l'Agence européenne des médicaments (EMA) pour la variole du singe en 2022 sur la base de données venant des études menées sur les animaux et les humains. Il n'est pas encore largement disponible.
Un vaccin de 3e génération (vaccin vivant non réplicatif, c'est-à-dire ne se répliquant pas dans l'organisme humain) est autorisé en Europe depuis juillet 2013 et indiqué contre la variole chez les adultes. Il dispose également d'une autorisation de mise sur le marché aux États-Unis.

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