VIDEO. Grève du 5 décembre : les policiers peuvent-ils faire grève ?

Impactés par le projet de réforme des retraites, les policiers du Nord et du Pas de Calais, qui ne peuvent pas faire grève, mettent en place plusieurs stratégies pour exprimer malgré tout leur désapprobation. 

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Les policiers se sont joints, à leur manière, à la grève massive de ce jeudi 5 décembre. C'est notamment le cas à Roubaix, où la majorité des fonctionnaires de police se sont joints au mouvement.

Entre 8H et 9H45, notamment, ils ont effectué des contrôles préventifs, et s'apprêtent à rejoindre le Mercure, à Tourcoing, où ils rejoindront d'autres agents pour distibuer des tracts et faire des contrôles routiers.
 

 
 

Si le droit de grève est garanti par la Constitution depuis 1946, certaines professions n'ont pas la possibilité de manifester leur désapprobation. C'est notamment le cas des policiers qui, dans le Nord et le Pas-de-Calais, ont pour certains décidé d'exprimer quand même leur mécontentement.

"En raison du caractère particulier de leurs fonctions et des responsabilités exceptionnelles qu'ils assument, les personnels de police constituent, dans la fonction publique, une catégorie spéciale", dispose une loi du 29 septembre 1948, justifiant que "toute cessation concertée du service, tout acte collectif d'indiscipline caractérisée pourra être sanctionné".
 


Pourtant, les policiers seront impactés par la réforme des retraites. Pour le moment, ils disposent d'un régime dérogatoire qui leur permet de pouvoir partir à la retraite à 57 ans à taux plein. Ce ne sera plus le cas avec la réforme, et les policiers intègreront le régime général. 
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Grève du zèle à l'aéroport

Certains policiers ont donc décidé de manifester leur mécontentement malgré tout. A l'aéroport de Lille-Lesquin, la police aux frontières a décidé  de faire une "grève du zèle", et d’appliquer à la lettre sa mission. Conséquence : des contrôles très scrupuleux, à n’en plus finir, afin de créer un embouteillage. 

Et même chose sur les routes, avec des contrôles parfois extrêmement poussés.

 

Opération "commissariat mort"

A Armentières et à Roubaix, les policiers ont mis en place un autre mode de protestation depuis mardi soir : le commissariat mort. C'est à dire qu'il n'y a pas de patrouille, et que les agents ne se déplacent que sur appel. Quant à l’accueil, tout est très ralenti, à dessein, sauf en cas d'agressions. 

Grève des PV ?

Les policiers vont-ils aussi refuser de verbaliser ? Rien n'est moins sûr, et les fous du volant pourraient quand même être verbalisés.

Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur, a assuré mercredi aux policiers qu'ils conserveront "leurs droits à un départ anticipé" et "des niveaux de retraites comparables aux pensions actuelles". Toutefois, selon un syndicat de police, certains policiers de la région auraient été menacés de conseil de discipline. 
 
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