VIDÉO. Cinq choses à savoir sur les trêves de Noël de 1914, célébrées à Warneton (B)

Le match de football entre les belligérants britanniques et allemands est l'un des moments le plus iconique de la fraternisation pendant la Première Guerre mondiale. 

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Elle est célébrée comme le seul moment un tant soit peu positif de la Grande guerre, a été le sujet d'un film (Joyeux Noël) avec notamment Guillaume Canet et Dany Boon, et fait régulièrement l'objet de reconstitutions, comme ce dimanche 22 décembre à Warneton, en Belgique. Mais que s'est-il vraiment passé en décembre 1914, le long de la ligne de front ?
 



 

1. Les Allemands auraient gagné un match de football 3-2


C’est ce qu’affirme Kurt Zehmisch, soldat du 134è régiment saxon. Il raconte dans une lettre qu'un soldat britannique a sorti un ballon de foot. "Comme c'était extrêmement merveilleux, mais comme c'était étrange", écrit-il.
 

 

2. Les trêves ont pris différentes formes selon les endroits

La trêve de Noël n'est pas seulement un match de foot. Dans différents endroits du front, les ennemis se sont retrouvés autour de chants de Noël, comme le raconte le soldat britannique de la London Rifle Brigade, Graham Williams : " Les Allemands chantaient une de leurs chansons, nous une des nôtres, jusqu’à ce que nous entamions O Come All Ye Faithful, et que les Allemands reprennent avec nous l’hymne en latin Adeste Fideles. Et alors je me suis dit : 'Eh bien, c’est vraiment une chose extraordinaire – deux nations chantant le même chant de Noël en pleine guerre'."

Alors je me suis dit : eh bien, c’est vraiment une chose extraordinaire – deux nations chantant le même chant de Noël en pleine guerre.

Dans d'autres tranchées, les soldats sont sortis pour échanger des salutations, des cigarettes, des petits cadeaux. À Ypres, par exemple, une dizaine de mètres séparait les deux camps. 

La trêve a aussi été un temps pour enterrer les dépouilles qui gisaient sur le front un peu plus dignement.


 

3. Elles ont duré sur plusieurs jours


Les trêves de Noël n'ont pas eu lieu seulement le jour de Noël, mais bien sur plusieurs jours selon les endroits. 

Dans le Journal des Marches et Opérations (JMO) du 99è régiment d'infanterie, un soldat écrit pour le 2 janvier : "Confirmation de la trêve. Nous continuons à fortifier nos positions et enterrer les cadavres. Les Allemands regrettent de ne pouvoir continuer de causer avec nous, leurs officiers l’ayant rigoureusement défendu."
 

4. Les trêves n'ont pas concerné l'ensemble du front


Décembre 1914, le conflit dure depuis 4 mois et le bilan s'établit déjà à 300 000 morts.

Ces événements de part et d'autre du front ont été spontanés et informels. Le quotidien britannique The Guardian souligne que "81 soldats britanniques ont été tués le jour de Noël 1914".

Un soldat du 99e régiment d'infanterie raconte aussi le 25 décembre dans le JMO : "Les tirailleries ont cessé brusquement chez les Allemands dès le point du jour. Un grand nombre de Bavarois sont sortis de leurs tranchées en faisant signe de ne point tirer sur eux, puis ils se sont avancé à mi-distance et ont engagé la conversation avec nos hommes devant le secteur du bois commun. Trève complète. Fureur des Prussiens qui tirent sur les Bavarois."

 

5. Le silence de la presse de l'époque

Les moments de fraternisation sur le front n'ont pas été relayés par la presse française et allemande. Au Royaume-Uni, le Daily Mirror publie en Une du 5 janvier 1915 une photographie rassemblant des soldats britanniques et allemands.
 
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