Depuis vendredi se tient à Gravelines le congrès national de la colombophilipe. Une discipline très ancrée dans le Nord Pas-de-Calais, mais qui a perdu de nombreux adeptes ces dernières décennies.
Les spécialistes des pigeons voyageurs sont réunis tout le week-end à Gravelines (Nord), qui accueille pour la neuvième fois le congrès national de Colombolophilie à Sportica. 600 volatiles y sont exposés.
Des oiseaux considérés par les adeptes de la discipline comme des sportifs de haut niveau, capables de voler des centaines de kilomètres en quelques heures. Et qui font l'objet de soins et d'un entraînement très rigoureux, de la part de leurs éleveurs.
Rencontre avec Philippe Delvalle, colombophile amateur de la région d'Arras :
Une tradition qui se perd
Le Nord et le Pas-de-Calais sont historiquement des terres de colombophilie. Et pour cause, la moitié des 11 000 éleveurs de piegeons voyageurs de France y résident. C'est dans les cités minières notamment, que la discipline a connu un véritable essor au 19e siècle.
Mais ces dernières décennies, les colombophiles sont de moins en moins nombreux. Le nombre d'adhérents a chuté de 90% depuis les années 1950. "On a effectivement une perte d'adhérents. Cela s'explique parce que la population colombophile est vieillissante. On a des jeunes qui arrivent chaque année, on a un renouvellement mais qui n'est pas suffisant par rapport au nombre de colombophiles que l'on perd malheureusement, déplore Jean-Jacques Dupuis, président de la fédération nationale de Colombophilie. Mais on est encore près de 11 000 en France".