La mobilisation est toujours suivie dans le Nord et le Pas-de-Calais.
La réforme des retraites cristallise toujours les mécontentements, ce vendredi 24 janvier pour le 51e jour de grève. malgré une mobilisation en baisse. Malgré une mobilisation en baisse, l'appel de l'intersyndicale a été plutôt suivi.
À Lille, on a compté plusieurs milliers de manifestants : 2800 selon la préfecture, 20 000 selon les syndicats. Parmi eux : des avocats du barreau de Lille, ou des enseignants.
"Les professions libérales et les indépendants sont aussi impactés dans la réforme des retraites et en particulier les avocats et les petits avocats, c'est-à-dire ceux qui gagnent moins de 40.000 euros par an et qui vont voir leur cotisation retraite doubler" a déploré auprès de l'AFP Emmanuel Masson, avocat et ancien bâtonnier du barreau lillois. Et c'est ce que veut le gouvernement: la mort des petits cabinets et de ceux qui assurent la défense des plus démunis."
Nadine Dryburgh, salariée de la fonction publique territoriale de 54 ans, a de son côté dit avoir "le sentiment que le gouvernement se radicalise. On peut proposer des solutions, ils ne nous écoutent pas, ils restent sur leurs positions. Si on laisse tomber maintenant, l'étape suivante ca va être la sécurité sociale puis la 5e semaine de congés payés, ce sera la fin !"
Une marelle pour sensibiliser
À Boulogne-sur-Mer, on comptait entre 500 manifestants (selon la police) et 1 000 (selon les syndicats). Enseignants, retraités, personnels hospitaliers, Gilets Jaunes... ils se disaient "toujours présents" ce matin.
Au mégaphone, Sébastien Merlin, secrétaire général cheminots de Boulogne, proposait une action originale : un jeu de marelle où le joueur perd forcément des points de retraites. "On fait ça pour intéresser les participants et ramener encore plus de monde dans la manifestation. C'est ludique et c'est pour expliquer à quel point tout est fait pour réduire nos acquis sociaux."
Pour le syndicaliste, "c'est un conflit toujours vivant, même si la réalité financière rattrape les grévistes, il y a toujours autant de monde dans les rues ici et nous restons déterminés." Les manifestants ont ensuite bloqué la circulation au niveau du pont Marguet avant de se disperser dans le calme.
À Calais, les manifestants se sont donnés rendez-vous à 9H30 devant la gare du centre-ville, en soutien aux cheminots. Environ 700 manifestants rejoint par 150 lycéens ont emprunté la route de Calais Nord avant de revenir vers le centre-ville. La manifestation s'est déroulée dans le calme et s'est dispersée peu avant midi.