Wasquehal : l'association LogéR'éveil restaure une ferme pour accueillir les traumatisés crâniens

Après avoir accueilli à Croix cinq traumatisés crâniens et cérébrolésés, l'association LogéR'éveil s'est lancé dans la restauration d'un corps de ferme de Wasquehal, qui pourra accueillir jusqu'à huit personnes

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A Wasquehal, l'association LogéR'éveil, qui se consacre à l'habitat des personnes traumatisées crâniennes et cérébrolésées, s'est lancé dans la rénovation d'un vieux corps de ferme. La structure pourra accueillir jusqu'à huit personnes, en colocation ou en studio. 

Le corps de ferme en voie de réhabilitation © France 3 Hauts-de-France / LogéR'éveil


Actuellement en Italie, où elle accompagne un groupe en vacances, la chargée de mission Maïté Narsou nous explique la genèse du projet. "On avait déjà une première maison, la Number One, à Croix, où vivent 5 personnes. On avait beaucoup de visite, et beaucoup de demandes sur de l’habitat accessible, pour des personnes qui ne souhaitaient pas de colocation mais voulaient être entourées. On a voulu développer notre initiative pour des personnes traumatisées crâniennes et cérébrolésées à mobilité réduite."

L'achat du corps de ferme est pris en charge par la maison mère, l'association Réveil, avec laquelle LogéR'eveil travaille en étroite association.

"C’est important de pouvoir choisir l’endroit où on veut vivre. Le milieu ordinaire, c’est la vie comme nous tous." souligne Maïté Diarsou pour expliquer la vocation du projet. On a des retours très positifs des personnes qui vivent à Croix, et de leurs familles. Ils décorent comme ils le souhaitent, ils développent une convivialité, ils font leurs courses ensembles. Et ce sont des personnes qui sont intégrés dans la ville." 

Des troubles mal connus

Une donnée importante, car le handicap de ces personnes les conduit souvent à s'isoler. Les conséquences des accidents crâniens et cérébraux sont mal connues du public, mais nécessitent selon les cas un accompagnement plus ou moins soutenu. 

"Ces personnes ont des troubles de mémoire, ne vont plus se rappeler si elles ont mangé ou non. Il y a aussi les troubles de l’orientation, on ne sait plus se repérer dans l’espace, on ne trouve plus sa chambre. Elles vont avoir besoin d’énormément de stimulations pour procéder à une action. Par exemple pour la toilette on va devoir leur allumer l’eau, leur régler l’eau, leur donner le savon..." illustre Maïté Diarsou.

Dans la ferme de Wasquehal, les six pensionnaires de la colocation recevront un accompagnement professionnel à raison de six heures par personne et par jour. Pour les locataires des studios, plus autonomes, du personnel médical sera présent deux à trois heures par jour pour une surveillance plus distante. 

Les grands moyens


Evidemment, ce projet a un coût, et qui n'a rien d'anecdotique. 450 000 euros pour le corps de ferme, 300 000 euros de travaux, les frais de fonctionnement, auxquels se sont ajoutés des dépenses liées aux imprévus des chantiers. "On a dû du faire un raccordement à l’égout et un désamiantage. Il y a eu des rapports, des formalités administratives, des vérifications de sécurité… Ce n'était pas prévu". Maïté Diarsou chiffre à plus d'un million d'euros le coût de cette aventure.  

Heureusement, l'association a su mobiliser des donateurs. "On a bénéficié d’une remise de chèque de l’association Crédit Agricole Nord de France, une aide financière et matérielle de la fondation  Leroy Merlin, une subvention du département du Nord, une subvention du député Francis Vercamer, qui a puisé dans sa réserve parlementaire… Il y a aussi les dons privés, et une plateforme de Crowdfunding, Hello Asso." énumère la chargé de mission. 

Des bras supplémentaires

La fondation Leroy Merlin leur a aussi associé un allié précieux : les Bricos du coeur. "Ils sont venus une première fois découvrir le chantier et nous ont donné du matériel pour aménager les parties communes. Puis ils sont venus il y a trois semaines faire de la lazure sur les menuiseries et les poutres, lundi ils sont venus faire une deuxième couche et des peintures…" raconte Maïté Diarsou. 

C’est un barbecue qui a scellé l’accord. Les Bricos du cœur seront aux côtés de l’association tout au long du chantier. La maison devrait être inaugurée en 2018.

 

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