Xavier Bertrand était l'invité de "La voix est libre" sur France 3 Nord-Pas-de-Calais et France 3 Picardie ce samedi matin. Face aux médias, il a abordé des problématiques régionales mais aussi nationales, notamment l'emploi, l'apprentissage, la situation des migrants à Calais...
Sur l'emploi
"Il y a beaucoup d'acteurs qui s'occupent de l'emploi, Pôle emploi en premier, mais il y a des gens qui sont aujourd'hui dans une détresse sans pareil parce qu'ils ont le sentiment qu'on ne les aide pas à retrouver un emploi comme on devrait le faire. On n'a pas tout essayé contre le chômage. On n'a pas essayé notamment de donner des formations aux demandeurs d'emploi en fonction des besoins immédiats des entreprises.""Je ne profite pas du plan de l'Etat pour donner moins au niveau de la Région. Si on se serre les coudes et si on se retrousse les manches, je pense qu'on peut être beaucoup plus efficace."
"J'ai même décidé que la région Nord-Pas-de-Calais Picardie serait candidate pour expérimenter le nouveau dispositif "Territoire zéro chômeurs".
L'apprentissage
"Nous allons multiplier la prime pour l'apprentissage. Je propose une chose au gouvernement : une réglementation très simple. Pour un apprenti, quel que soit son âge, la même réglementation que le salarié. Ce qui veut dire qu'on pourrait être apprenti beaucoup plus tard..."Une banque publique d'investissement
"La région peut jouer un rôle sur l'économie et un rôle aussi pour l'avenir industriel. Aujourd'hui, vous avez Finorpa et Picardie investissement. Les deux doivent se rapprocher et je pense qu'à partir de cela, on pourrait faire une banque régionale pour l'investissement et le travail."La crise migratoire et Calais
"Le premier des problèmes, c'est les Anglais. Tous ces migrants, ils n'attendent que de passer en Angleterre, ils ne veulent pas rester chez nous. C'est aux Anglais de changer leurs règles sur le travail des clandestins parce que ce sont les Anglais responsables en premier.""Les forces de l'ordre bien souvent font leur métier de la meilleure façon qui soit mais ils n'en peuvent plus. Alors, pour les soulager et en soutien, il faut l'armée en renfort. C'est un véritable effet dissuasif."
Le nom de la nouvelle région
"On va demander à ceux dont ce sera la région dans 20 ans, quand ils seront adultes, de se prononcer. C'est-à-dire que si vous faîtes un référendum, vous ne demandez pas l'avis des jeunes. Ce sera une très large consultation.""J'ai fait une consultation pendant la campagne, on a eu plus de 10 000 réponses. Il y avait deux-trois choix qui se détachaient : Nord de France, Haute-France et le statu quo actuel."