Tempête Kirk : "on lui avait demandé de partir mais, hier soir, elle ne pensait pas que ça allait monter aussi haut"

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Jeanne a dû ête évacuée de chez elle sur un bateau tracté par les pompiers
Reportage : F. Benbekaï / P. Aliès / S. Sonder / Récit : A. Blacher ©France 3 PIDF

Après une nuit agitée, la décrue est attendue aujourd'hui en Seine-et-Marne sur le Grand Morin. Toujours placée en vigilance rouge. le niveau de la rivière a commencé à baisser hier en amont mais, en aval, la crue s'est propagée. A Crécy-la-Chapelle, l'eau est vite montée hier en fin de journée, provoquant l'évacuation de 180 personnes.

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À deux heures et demie du matin, face à la montée des eaux, et alertés par une forte odeur de fioul s'infiltrant chez eux, la famille Pantin n'a eu d'autre choix que de quitter leur maison, évacuée par les pompiers, et de se réfugier dans une école du village.

"On ne pouvait pas rester dans une maison où ça sentait l'essence à plein nez donc à deux heures et demie ils sont venus nous chercher en voiture et ils nous ont amenés ici. [...] On est ensemble, donc ça va mais il va falloir s'armer de patience", racontent Alexandre et Magalie Pantin, enfant et chien sur les genoux.

Une vingtaine de personnes a déjà trouvé refuge dans cette école de Crècy-la-Chapelle (Seine-et-Marne) alors que dans la ville, les évacuations continuent.

Jeanne vite seule, elle refusait de quitter son domicile mais devant la montée des eaux, la nuit prochaine, elle ira dormir chez une amie : "On lui avait demandé de partir mais, hier soir, elle ne pensait pas que ça allait monter aussi haut", confie Rosine Ghenin, une habitante de la commune.

"Une décrue régulière mais lente"

Difficile pour l'heure d'estimer les dégâts mais la crue s'annonce déjà comme historique et plus importante que celle de 2016 qui était jusqu'alors la référence. "Il y a énormément de caves inondées, il y a des maisons qui sont inondées mais l'heure n'est pas encore au diagnostic précis puisqu'on est encore en crue. On peut présumer que le pic de crue a été atteint et qu'on commence une décrue régulière mais lente", précise Nicolas Honoré, sous-préfet de l'arrondissement de Meaux. 

Il faudra plusieurs jours pour que la situation revienne à la normale dans cette ville où les habitants sont en partie coupés du monde, sans électricité.

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