Les agents départementaux se sont réunis à Tulle à la demande du président Pascal Coste. Objectif : dénoncer la baisse des dotations de l'État.
Il avait convoqué les agents départementaux pour une demi-journée de débrayage. Une démarche relativement rare pour un élu qui souhaitait contester le désengagement financier de l'État. Ce jeudi matin 22 septembre, près de près de 700 agents, soit la moitié des effectifs du conseil départemental, étaient présents devant l'hôtel du département Marbot à Tulle.
Pour Pascal Coste, cette baisse des ressources financières, si elle se poursuit, aura inévitablement des conséquences sur la qualité des services rendus. Cette journée d'action était d'ailleurs un moyen de faire comprendre au grand public les risques envisagés par le président avec une demi-journée en mode dégradée : les transports scolaires n'ont été qu'en partie assurés, les services qui reçoivent du public étaient fermés et des repas froids sont au programme à la cantine.
Il faut faire des actions exemplaires pour être entendu.
Cette journée d'action a suscité la colère de l'opposition qui dénonce une prise d'otage des agents et une instrumentalisation politique. Cette "convocation" du président pour un débrayage semblait d'ailleurs mal comprise par de nombreux agents que notre équipe sur place a rencontrés.
Réponse de Pascal Coste : cette journée ne remet pas en cause la neutralité des agents. Il s'agissait plutôt de présenter et de mettre en valeur tous les services qui oeuvrent au quotidien dans le département.
Cette action avait été décidée dans le cadre de la semaine nationale de mobilisation des départements, du 19 au 24 septembre, pour dénoncer la baisse des moyens financiers. Pour le département de la Corrèze, la baisse des dotations de l'État s'élève à treize millions d'euros entre 2014 et 2017.