La commission européenne a tranché. Aucun euro ne sera consacré à la ligne à grande vitesse dans les cinq prochaines années. Dans le cadre du MIE, le mécanisme pour l'interconnexion en Europe, la LGV Limoges-Poitiers n'apparaît pas.
Dans le cadre du MIE, le mécanisme pour l'interconnexion en Europe (MIE), 24.05 milliards d'euros seront mis à disposition sur le budget 2014-2020 de l'Union Européenne pour cofinancer des projets dans les états membres de l'UE.
Les investissements sont planifiés au moyen de programmes de travail annuels et pluri-annuels qui établissent des priorités et le montant total du concours financier à engager pour chacune de ces priorités au cours d'une année donnée.
Depuis des mois, des élus du Limousin, de gauche comme de droite, affirment que l'Europe financera les études pour la LGV Limoges-Poitiers.
Pour Jean-Paul Denanot, ancien président de la Région Limousin et aujourd'hui député européen, on aurait pu espérer avoir entre 15 et 20 millions d'euros pour le financement des études de faisabilité de cette ligne. Sur un total espéré de 200 millions d'euros.
Mais aujourd'hui, cet optimisme passe à la trappe, à la moulinette même.
Depuis leur lancement en 2014, les appels au titre du MIE ont donné lieu à la soumission de plus de 700 propositions, soit une demande trois fois supérieure aux possibilités de financement. Cela a permis à la Commission de sélectionner les projets présentant la plus grande valeur ajoutée européenne, tout en garantissant une répartition équilibrée tant du point de vue géographique qu'entre les modes de transport. Ainsi, près de 4.8 milliards d'euros ont été réservés pour les Etats membres éligibles au Fonds de cohésion.
La contribution financière de l'UE prend la forme de subvention qui co-financent un projet donné selon un taux variant de 20 à 80%, en fonction du type de projet.
La Ligne à grande vitesse Limoges-Poitiers ne figure pas sur la liste de projets proposés en vue d'un financement.
Reportage de France 3 Limousin