Le plateau des bruyères à Longuenesse près de Saint-Omer, est aujourd’hui encore un aérodrome. Un aérodrome qui a joué un rôle considérable tout au long de la Guerre. Car ici, dès septembre 1914, un premier avion britannique atterrit... le premier d'une longue série.
Très vite, c’est toute l’aviation britannique, le « Royal Flying Corp » qui va s’installer sur ce fameux plateau des Bruyères.
Fondé en 1912 par le roi George V, la formation est modeste : 4 escadrons, moins de 200 appareils. Au début du conflit, ces avions traversent la Manche. Ils effectuent des premiers vols de reconnaissance lors des batailles de Mons en Belgique et de la Marne. Il s’agit de prendre des photos destinées ensuite à guider l’artillerie.
Le plateau des Bruyères devient non seulement une base aérienne mais aussi le Quartier Général du Royal Flying Corp. Pendant 4 ans, ce sera le pivot central de cette armée de l’air naissante. Un lieu de transit pour les escadrons se rendant sur d’autres bases, une école de formation pour les pilotes, un support logistique indispensable. L’aérodrome comptera jusque 4000 hommes. Il sera le plus grand terrain d’aviation britannique sur le sol français.
Au printemps 1916, le Grand Quartier Général Britannique quitte Saint-Omer trop exposée, les aviateurs eux resteront. A la fin de la guerre, le « Royal Flying Corp » deviendra la célébrissime RAF, la Royal Air Force. Et ce sera devenue effectivement une force conséquente avec 3000 officiers Et 22 000 avions, 100 fois plus qu’en 1914…