Dans la cour de l’hôpital d’Armentières, une statue édifiée par d’anciens combattants britanniques, rend hommage à une femme qui justement leur a apporté un peu de réconfort.
La statue symbolise la mère, la sœur, l’épouse qui supporte l’homme dans les moments de détresse, la compagne, la femme qui empêche le soldat de vaciller. Cette femme s’appelait Marie Lecocq. La fameuse «Mademoiselle from Armentières »
Octobre 1914, l’armée britannique s’installe à Armentières, à 2 kilomètres du front. Armentières compte 211 estaminets !
Marie Lecocq est serveuse dans un de ces établissements reconstitué ici, où les Tommies aiment à se détendre. Elle devient « Mademoiselle from Armentières » grâce à- ou à cause - d’un petit incident. Un jour, elle gifle un soldat un peu trop familier. Un officier assiste à la scène et s’en inspire pour écrire une chanson : la légende de « Mademoiselle from Armentières » est née.
Très vite, la chanson qui reprend une musique militaire anglaise du XVIIIème siècle rencontre un succès incroyable, et devient l’air de marche des troupes du Commonwealth tout au long de la Grande Guerre. Marie Lecocq devient cette héroïne, cette mère courage qui donne un peu de baume au cœur aux soldats qui montent au Front.
La suite, on la connaît : Line Renaud, l’enfant du pays reprend la chanson dans les années 50, un immense succès populaire !
Marie Lecocq est enterrée au cimetière d’Armentières, avec sa fille. C’est pourquoi on lit sur sa tombe « mesdemoiselles d’Armentières »