Les premiers tests devraient être effectués fin février.
Les résistants du Chefresne, dans la Manche, ont rendu les armes.
Après un ultime combat juridique, RTE a commencé ce mardi 22 janvier les travaux de l'un des deux derniers pylônes encore à construire sur les 414 que compte la ligne.
Le chantier est situé au Chefresne, sur les terres de ce couple d’agriculteurs qui s’est longtemps battu contre RTE, mais qui ne peut plus arrêter le chantier depuis qu'une expertise indépendante a été diligentée par le tribunal administratif de Caen.
Les travaux du futur pylône 227 ont donc repris ce mardi matin, "dans le respect de la procédure de l’arrêté portant autorisation d’occuper temporairement des parcelles privées, délivré par le Préfet de la Manche le 7 novembre 2012", précise RTE dans un communiqué.
Ce mardi matin, quelques militants anti-THT ont déployé des banderoles à l’arrivée des ouvriers. Selon la filiale d’EDF, le chantier devrait durer près de huit semaines.
Selon Dominique Maillard, président de RTE qui gère le réseau national de lignes à haute tension, la THT Cotentin-Maine ne fera pas qu'acheminer l'électricité produite par l'EPR de Flamanville en cours de construction. Elle pourra également être reliée à terme au réseau électrique les futurs parcs d'hydroliennes (turbines électriques sous-marines) dont l'implantation est envisagée au large du Raz blanchard, entre le Cotentin et l'île anglo-normande d'Aurigny.
La ligne à 400.000 volts dite Cotentin-Maine, longue de 163 km, suscite une vive contestation locale, ses opposants invoquant notamment les soupçons de répercussions sur la santé qui pèsent sur les THT, en particulier en matière de leucémies infantiles.
Elle fait l'objet de plus 75 procès, selon RTE.
Sa construction, qui a demarré il y a un an, devait s'achever initialement fin 2012, mais le chantier a pris du retard, principalement en raison de cette contestation.