Actuellement en phase de test, il sera officiellement opérationnel à partir du 15 mars.
C'est la nouvelle arme anti-chauffard. Tout est fait pour que les automobilistes ne s'aperçoivent pas de sa présence. Une petite caméra placée sur le tableau de bord d'un véhicule banalisé (une voiture de type Mégane), une antenne radar dissimulée dans la plaque d'immatriculation. Seuls les uniformes des passagers du véhicule peuvent trahir sa présence. Gare aux automobilistes qui dépasseront ce véhicule car ce sont eux qui seront "flashés" dans un premier temps. Le radar, à l'arrière, mesure leur vitesse, la caméra, à l'avant, les prend en photo.
Ce nouveau dispositif devrait être déployé officiellement à partir du 15 mars prochain dans 18 départements, dont le Calvados. Selon Ouest-France, le peloton autoroutier de gendarmerie de Pont-L'Evêque le testerait actuellement sur l'A 13. 300 radars mobiles de ce type devraient être mis en circulation d'ici trois ans.
La vitesse excessive est une cause majeure de la mortalité routière, responsable de 26% des accidents mortels en 2012, soit près de 1.000 décès et depuis 2003, les radars automatiques ont contribué à une baisse des vitesses moyennes de plus de 10 km/h. "Cela représente 45 à 50% de morts en moins à cause de la vitesse. Mais certaines personnes n'ont pas évolué autant que la plupart des usagers, donc on est là pour cibler cette population", a déclaré à l'AFP Aurélien Wattez, chef du département du contrôle automatisé à la Sécurité routière.
La cible de cette nouvelle génération de radars: les grands excès de vitesse. Ceci est dû à la marge technique plus importante de ces appareils: 10 km/h jusqu’à 100 km/h et de 10% au-delà. En ville, les automobilistes seront verbalisés à partir de 61 km/h, sur une route départementale ou nationale à partir de 102 km/h et sur autoroute à partir de 146 km/h.
Certaines associations d'automobilistes pointent déjà du doigt certaines failles du dispositif qui pourraient selon elles faire l'objet de contestations. Elles avancent notamment la difficulté d'identifier l'automobiliste contrevenant, celui-ci étant photographié après avoir dépassé le véhicule des forces de l'ordre.