Le syndicaliste originaire de Caen prononçait vendredi 22 mars 2013 à Toulouse son premier discours de secrétaire national de la CGT.
Le nouveau secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a promis vendredi que la CGT resterait "un syndicat exigeant" et "ne lâchera(it) rien" pour que "les conditions de vie et de travail des salariés puissent s'améliorer". La CGT va rester "un syndicat exigeant". Reconnaissant que le gouvernement a "moins de mépris" que le précédent à l'égard des syndicats, il a néanmoins prévenu: "On ne lâchera rien sur notre volonté de faire en sorte que les conditions de vie et de travail des salariés puissent s'améliorer".
Évoquant ses relations futures avec le gouvernement, "essayons de nous parler, de nous respecter", a souhaité Thierry Lepaon. François Hollande, "je le rencontrerai sans doute prochainement pour lui réaffirmer le besoin de changement", a-t-il déclaré devant la presse à l'issue du 50e congrès de la CGT. Le nouveau numéro 1 a par ailleurs répondu à la fronde, vendredi matin, de militants lui demandant de se prononcer "clairement" pour le "retrait" du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi: "Notre position est claire (...), tout ce que nous pourrons faire bouger dans le projet existant, nous le ferons bouger". Mais "pour réclamer le retrait encore faudrait-il qu'il ait été voté", a ajouté le Normand.
Une "fracture existe bien" avec la CFDT, signataire de l'accord emploi, "mais notre volonté de travailler avec les autres organisations syndicales reste intacte", a-t-il affirmé alors que cette ligne a été critiquée au congrès. Ce "désaccord" ne doit "pas contraindre" la CGT à "un repli identitaire", et "nous allons essayer de construire un 1er mai le plus unitaire possible", notamment avec la CFDT, a réitéré le Caennais, alors que cette proposition avait recueilli des sifflets.
Moulinex : "j'ai décidé de tourner la page"
"Il y a eu parfois des débats vifs", mais "la feuille de route est maintenant tracée" et l'approbation (à plus de 80%) du bilan de la direction sortante et du document d'orientation sont "encourageants" après la crise de succession qu'a connue la CGT en 2012, a-t-il estimé.
Interrogé sur certains commentaires un peu sévères émis par d'ex-Moulinex comme lui, "personne n'a émis la moindre réserve sur mon activité à l'époque ... ni dans la lutte qui suivit", notamment devant les tribunaux où "j'ai été l'un des premiers à intenter un procès", a-t-il réagi. Ensuite, "j'ai décidé de tourner la page", a-t-il dit, en assumant son refus de rejoindre l'amicale des anciens salariés pour chaque semaine "ressasser les mêmes événements".
(avec AFP)