Georges Masurel, l'un des derniers mécaniciens survivants, et créateur de l'ex-compagnie aérienne EAS, est décédé jeudi à l'âge de 91 ans.
Pour Yves Donjon, documentaliste du Mémorial Normandie-Niémen et auteur du livre "Ceux du Normandie-Niemen" (éditions Astoure, 2010),
"il ne reste que quelques mécaniciens survivants qui se comptent sur les doigts d'une main".
L'escadrille a compté 42 mécaniciens et 99 pilotes (deux survivants) français. Les mécaniciens français ont été remplacés en août 1943 par des mécaniciens de l'Armée Rouge et mutés dans d'autres unités des Forces aériennes françaises libres.
Né le 24 août 1921 à Ain-Abraham (Tunisie), Georges Masurel est affecté au régiment de chasse Normandie le 1er septembre 1942. Il arrive en Russie en novembre 1942. Nommé sergent-chef en mars 1943, il participe à la première campagne du groupe comme mécanicien avion.
Georges Masurel, encadré par des chefs d'état-major russe et français
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© Armée de l'air
Il était officier de la Légion d'honneur, titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme et de sept médailles soviétiques, dont celle de l'ordre Alexandre Nevski.
Le Normandie-Niemen, dont 42 pilotes ont été tués sur 99, fut la première formation de chasse française de la Seconde Guerre mondiale avec 273 victoires homologuées lors de 5.240 missions et 869 combats. Seule unité de la France Libre engagée sur le front russe aux côtés de l'Union Soviétique à partir de 1942, Normandie-Niemen comptera 21 Compagnons de la Libération et quatre Héros de l'Union soviétique, une décoration accordée au compte-gouttes aux étrangers par l'URSS.