Le noeud ferroviaire entre Paris-St-Lazare et Mantes-la-Jolie est inscrit en première priorité par le rapport Duron. La construction d'une ligne nouvelle sur 50km coûtera entre 3 et 3,5 milliards. Une grosse somme, car l'Etat pourrait dépenser seulement 10 milliards en infrastructures d'ici à 2030
C'est écrit en toute lettre dans le rapport Duron. Le noeud ferroviaire entre Paris-Saint-Lazare et Mantes-la-Jolie est un "point noir". L'Etat a choisi de le classer parmi les priorités. D'ici à 2030 les voyageurs gagnerons 20 minutes au moins entre la Normandie et Paris.
Quelque soit le scénario de financement retenu, la construction d'une ligne nouvelle entre Paris et Mantes la Jolie est actée. Les trains pourront y circuler à des vitesses de 200 à 220 km/heure. A priori il n'est donc pas envisagé que des TGV empruntent ce futur tracé.
Un investissement de 3 à 3,5 milliards est envisagé sur une enveloppe nationale qui pourrait ne pas dépasser 10 milliards. Le Paris-Normandie pourrait donc monopoliser plus de 30% des dépenses liées à la construction d'infrastructures nouvelles de transport sur les 15 prochaines années.
Pour l'instant sur cette portion d'une cinquantaine de kilomètres, le trafic des lignes à direction de la Normandie cohabite avec les dessertes locales de la banlieue parisienne. Ce tronçon est saturé car il ne fonctionne qu'avec une simple double voix qui conditionne le reste de la ligne vers Rouen, Le Havre, Caen ou encore Cherbourg.
Scénario 1 (10 milliards de dépenses nationales d'ici à 2030)
- avant 2030 : construction de la ligne nouvelle Paris-Mantes (3 à 3,5 milliards d'euros)
- avant 2050 : poursuite des aménagements sur le Paris-Normandie (900 millions d'euros, dont construction d'une nouvelle gare à Rouen)
Scénario 2 (30 milliards de dépenses nationales d'ici à 2030 dans le cas où la croissance économique reviendrait)
- avant 2030 : construction de la ligne nouvelle Paris-Mantes (3 à 3,5 milliards d'euros)
nouvelle gare et noeud ferroviaire de Rouen (1,2 milliards d'euros)
- avant 2050 : poursuite de la ligne Paris-Normandie (7,3 à 7,8 milliards d'euros)