Ainsi en a décidé le tribunal administratif de Caen ce vendredi. Le préfet a 5 jours trouver un lieu qui puisse accueillir un couple chinois et son fils de huit ans.
Depuis début mai, plusieurs dizaines de demandeurs d'asile ne sont plus logés par l'Etat, dont les caisses consacrées à l'hébergement de ces personnes, qui n'ont pas le droit de travailler, sont presque vides.
"On laisse aux citoyens la charge d'assurer les conditions d'accueil" des demandeurs d'asile, avait déploré Me Clément Cavelier, l'avocat de la famille, durant l'audience. L'avocat avait ensuite demandé un logement dans les 24 heures pour la famille chinoise et sous astreinte de 100 euros par jour de retard, ce que le juge n'a pas suivi.
"On va utiliser la décision pour les autres familles".
Une partie de ces familles squattent depuis plusieurs jours une maison vide appartenant à Calvados Habitat, un organisme de gestion des habitations
à loyer modéré, qui a indiqué en début de semaine qu'il allait porter plainte.
Depuis plusieurs semaines, de 100 à 300 personnes manifestent le lundi soir pour que ces familles soient logées, à l'appel d'un collectif de défense des étrangers ou de l'association de parents d'élèves FCPE. Dans le Calvados, des dizaines de demandeurs d'asile sont à la rue depuis mai. L'absence de logement pour ces demandeurs est dû, selon l'État, à une importante hausse du nombre de demandeurs et à une baisse des crédits de l'hébergement d'urgence.
Avec AFP