L'eau a cruellement manqué lors de la phase de croissance des pommes de terre. Les rendements sont fortement impactés. Les cultivateurs tentent à présent de sauver la qualité gustative du tubercule.
Bientôt 4 semaines sans pluie sur la Normandie. Et la chaleur en plus. Des chaleurs excessives qui inquiètent certains agriculteurs, notamment les producteurs de pommes de terre dans la plaine de Caen. "Ce n'est plus de la terre, c'est de la poussière", explique un agriculteur de Tourville-sur-Odon, "Quand les pommes de terre rencontrent cette terre, lors de leur croissance, elles se déforment. On dit, dans notre métier, qu'elles font des osselets et dans le commerce, les osselets ne sont pas trop appréciés." Il n'est pas tombé une seule goutte d'eau au moment où les tubercules en ont le plus besoin. Le rendement est fortement impacté: 400 grammes de tubercules par pied alors que l'objectif est d'un kilo. Et ce rendement n'évoluera pas car les cultivateurs vont probablement devoir faire une croix dessus pour ne pas sacrifier la qualité gustative et culinaire de leurs pommes de terre.
Reportage à Tourville-sur-Odon de Pierre-Marie Puaud et Gildas Marie